Alain Soral condamné pour apologie de crime contre l’humanité ?

 Alain Soral condamné pour apologie de crime contre l’humanité ?

Alain Sora. Crédit photo ; Loïc Venance /AFP


 


C’est aujourd’hui que doit être rendu le délibéré du jugement concernant Alain Soral, suite au signalement de la DILCRA. L’essayiste est poursuivi pour apologie de crime contre l'humanité pour avoir posté sur facebook cette phrase, qui visait la famille Klarsfeld : « Voilà ce qui arrive quand on ne finit pas le boulot ! ».


 


Les faits remontent au mois de mai 2015. Alain Soral poste un extrait d'un article de presse sur l'ordre allemand du mérite dont ont été décorés les chasseurs de criminels nazis, Serge et Beate Klarsfeld. Au-dessus de l'article, ce commentaire: « Voilà ce qui arrive quand on ne finit pas le boulot! ». Le post en question n’est d’ailleurs plus visible, il a été retiré du réseau social assez rapidement après avoir suscité de nombreuses réactions de la part des internautes. Alain Soral est poursuivi pour « apologie de crimes de guerre et contre l'humanité ».


 


Trois mois de prison avec sursis


« C'est un message clairement antisémite. Il est outrageant, insultant, non seulement pour les époux Klarsfeld mais aussi pour les enfants des déportés et toutes les victimes de l'Allemagne nazie », a dénoncé la procureure. Trois mois de prison avec sursis ont été requis à l’encontre d’Alain Soral. En février dernier, l’essayiste d’extrême droite a été condamné à 10 000 euros d'amende pourinjure raciale à l'encontre d’un journaliste qu'il avait qualifié d' « éternel juif errant ».


 


« Encore beaucoup à faire »



La DILCRA est la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme. Elle est rattachée au Premier ministère et dirigée par Gilles Clavreul. Gilles Clavreul, qui a récemment évoqué, au micro de nos confrères d’Europe 1, « cette haine au quotidien qu'on voit se déverser sur les réseaux sociaux. Par rapport à ça, on a fait beaucoup de progrès mais on sait très bien qu'il y a encore beaucoup à faire ».


 


Chloé Juhel