Football : les Bleus, genou or not genou à terre ?

Les Français n’ont finalement pas mis le genou à terre, le geste de ralliement au mouvement Black Lives Matter. Ils se sont ravisés, même s’ils soutiennent toujours la cause.

Il y a les polémiques causées par un geste et celles déclenchées par l’absence de geste… Celle qui secoue l’équipe de France de football depuis hier soir concerne la seconde catégorie.

Face à l’Allemagne, hier soir, le 15 juin, pour leur entrée en lice à l’Euro, les joueurs de Didier Deschamps ont finalement choisi de ne pas poser le genou à terre, en soutien au mouvement Black Lives Matter. Ils avaient pourtant annoncé qu’ils feraient ce geste, ce qui avait provoqué l’ire d’une partie de la classe politique de droite. Avant de se raviser.

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Message politique

Les Bleus devaient s’engager, avec le soutien de la ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu et du président de la FFF Noël Le Graët.

En revanche, ils avaient été vertement critiqués par Thierry Mariani, candidat du Rassemblement national pour les régionales, pour qui ce geste est « un message politique, (…) encore une opération importée d’un pays étranger qui n’a aucun rapport avec la France ». Du côté des Républicains, le député Éric Ciotti avait appelé l’équipe de France à « rappeler son soutien à notre police ».

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Moins de solidarité

Mais pourquoi les Bleus ont-ils changé d’avis ? La question n’est, à ce jour, pas tout à fait éclaircie. « On part du principe que si on doit le faire, toutes les nations doivent le faire, avec l’appui de l’UEFA. C’est le cas en Premier League. Tous les joueurs, tous les clubs avaient été concertés, le mouvement a été solidaire. Sur cette compétition, ça l’est moins. Mais ça ne veut pas dire qu’on ne soutient pas la cause », a expliqué Hugo Lloris au terme du match.

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Colin Kaepernick

Les joueurs de l’équipe de France avaient pourtant déjà mis le genou à terre lors d’un match préparatoire de l’Euro, face au pays de Galles. Et les Bleus ne sont pas les seuls à l’avoir fait : il y a aussi eu les Anglais lors du match contre la Croatie.

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Ils ont d’ailleurs à ce moment-là été sifflés par une partie du public. Le geste du genou à terre est devenu une sorte de signe de ralliement au mouvement Black Lives Matter. C’est le joueur de football américain Colin Kaepernick qui l’a fait pour la première fois aux États-Unis en 2016, au moment de la diffusion de l’hymne national sur le terrain. Les militants antiracistes l’ont popularisé en 2020, après la mort de George Floyd.

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