Football. Le Wac et le Chabab de Mohammédia : victoire du civisme
Incroyable mais vrai ! Le match entre le Wydad de Casablanca (WAC) et le Chabab de Mohammédia (SCCM) s’est déroulé comme sur du velours. Aucun incident n’a été déploré dans une compétition serrée où le club mythique de Casablanca s’est imposé face au Chabab de Mohammédia par 2 buts à 1, le samedi (5 mars) au complexe sportif Mohammed V de Casablanca, à l’occasion de la 20ème journée de la Botola Pro D1.
Les joueurs de Mohammédia ont fait suer leurs homologues du WAC et c’est de justesse que la victoire a été attribuée à ces derniers. Dans le détail, le WAC a ouvert la marque à la 62ème minute avec un but de Reda Jaadi, avant d’augmenter son avance avec le second de Muayad Ellafi à la 72ème minute. Le SCCM a réussi à reprendre le dessus à la 85ème minute avec un but d’Alain Thierry Akono. Au final, le Wydad Casablanca reste leader avec 43 points, alors que le SCCM, 26 points, demeure à la huitième place.
Au-delà du match, ce qui a agréablement surpris dans cette compétition, c’est le comportement exemplaire du public. Il faut savoir que la crise de la covid-19 avait imposé aux supporters de déserter les tribunes et que ce retour pouvait conduire à des excès prévisibles. D’autant plus que la plupart des gens voulaient absolument retrouver leur vie d’avant, tourner la page Corona, et le stade était le meilleur endroit pour tourner justement cette page en partageant une joie commune.
Après deux ans de huis clos, il y a forcément un enthousiasme, au stade, un vrai bonheur, difficile à contrôler par des autorités souvent dépassées alors que certains groupes de supporters ont une envie d’en découdre.
Parfois il suffit de quelques erreurs pour que ces failles soient rapidement exploitées par les supporters actifs, radicaux, ce qui explique que souvent ces matchs dégénèrent.
C’est vrai que c’est une chose à laquelle on n’est plus habitué, au Maroc, les violences ont toujours accompagné le football, bien avant l’apparition des premiers groupes d’ultras, le phénomène de violence a toujours entaché la réputation de ce sport populaire.
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