Finale de la Ligue des champions d’Afrique : le TAS rend une décision partielle

 Finale de la Ligue des champions d’Afrique : le TAS rend une décision partielle

Le match houleux s’était arrêté à l’entame de la deuxième mi-temps


La décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) vient de tomber. Un verdict partiel concernant la finale retour litigieuse de la Ligue des Champions d’Afrique entre l’Espérance de Tunis et le Wydad de Casablanca est formel : « les conclusions du WAC sont rejetés », le Comité exécutif de la CAF n’était pas compétent pour décider de faire rejouer le match. Mais au final le TAS renvoie la balle à la CAF, malgré ce désaveu.   



Capture du site officiel du TAS


 


Après avoir reçu pour rappel à la mi-juillet courant les dossiers des deux formations puis écouté le 29  juillet leurs représentants et avocats respectifs, le TAS n’a finalement rendu qu’une décision partielle, peut-on lire sur son site :


« La Formation du TAS en charge de cette affaire a considéré que le Comité Exécutif de la CAF n’était pas compétent pour ordonner que la finale retour soit rejouée et a décidé d’annuler la décision attaquée. Les appels des deux clubs sont donc partiellement admis pour cette raison. En revanche, toutes les autres conclusions prises par le WAC sont définitivement rejetées, tandis que celles de l’EST seront traitées dans la sentence finale.


Concrètement, il appartient désormais aux organes compétents de la CAF de se pencher sur les incidents survenus dans le stade de Radès le 31 mai 2019, de prendre le cas échéant toute sanction disciplinaire adéquate, et en conséquence de décider si le match retour de la Ligue des Champions CAF 2018/19 doit être rejoué ou non. La Formation du TAS ayant annulé la décision du Comité Exécutif de la CAF pour des raisons formelles, elle a décidé de renvoyer aux organes compétents de la CAF les questions de la répétition du match retour de la finale et de la procédure disciplinaire actuellement en cours devant la CAF, cette dernière n’étant pas de la compétence du TAS dans le cadre de la présente procédure d’arbitrage.


La Formation du TAS continuera ses délibérations relatives aux requêtes de l’EST et préparera une sentence finale, tout en tenant compte de toute décision éventuelle prise par la CAF dans cet intervalle. »


Contrairement à ce que se sont empressés d’annoncer aussitôt de nombreux médias électroniques, le TAS n’accorde pas le titre à l’Espérance de Tunis. En somme, le TAS botte en touche, le feuilleton continue… 


Le match retour du 31 mai 2019 s’était arrêté sur le résultat de (1-0) alors que l’aller s’était soldé par un nul (1-1). Rappelons que le 5 juin dernier, la Confédération africaine de football (CAF) avait dans un premier temps pris la décision de faire rejouer le match retour de la finale de la Ligue africaine des champions entre l’EST et le WAC, après le retrait de l’équipe marocaine, en guise de protestation contre l’absence de système VAR.


Côté tunisien, on affirme que les capitaines des deux équipes avaient été mis au courant par l’arbitre principal de l’absence de VAR en début de rencontre, et que le règlement de la FIFA n'invalide pas de match une fois joué, pour absence de VAR.  


 


Quand le football se politise


Mais selon la CAF, cette décision avait été prise pour des raisons ayant trait aux aspects sécuritaires « non satisfaisants » durant la finale retour. Une argumentation qui avait notamment suscité le courroux du chef du gouvernement tunisien réagissant à chaud sur Twitter, avant que ce dernier ne se réconcilie avec les officiels marocains à Genève quelques jours plus tard.


Autre évènement venu parasiter le processus décisionnaire, le président de la CAF Ahmad Ahmad a été interpellé le 7 juin dernier au petit matin à l’hôtel de Berri, à Paris, pour être entendu par les services français de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).


L’homme subit en outre des pressions croissantes alors que la FIFA enquête sur les allégations portées contre lui : le 16 juillet dernier, une enquête de la BBC révèle qu’il aurait reçu deux séries de remboursements de frais, prétendant être dans deux pays différents, pour la même période de neuf jours pendant la Coupe du monde 2018.


Selon des documents consultés par la BBC, le vice-président de la FIFA a ainsi réclamé à deux reprises des paiements à l'organisme dirigeant du football africain, pour des travaux effectués entre le 23 juin et le 1er juillet 2018.


 


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