Fonds Marianne : coup d’envoi des auditions au Sénat

 Fonds Marianne : coup d’envoi des auditions au Sénat

Jean-François Husson, sénateur de la Meurthe-et-Moselle (Grand Est), rapporteur général de la commission des finances, membre du groupe Les Républicains. Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Nouvelle étape dans cette affaire du Fonds Marianne qui porte sur ce projet lancé en 2021 par Marlène Schiappa. Le Sénat commence aujourd’hui ses auditions.

L’idée de cette commission d’enquête est de faire la lumière sur la gestion de ce fonds de 2,5 millions d’euros, répartis entre 17 associations pour promouvoir la laïcité et lutter contre la radicalisation sur internet, suite à l’assassinat de Samuel Paty.

Comment s’est créé le Fonds Marianne ? Quels sont les critères de sélection des associations ? Pourquoi les plus grosses subventions posent problème ? Ce sont les questions que va poser Jean-François Husson le rapporteur LR de la commission d’enquête.

Publications peu suivies

Une enquête conjointe de l’hebdomadaire Marianne et de France 2, diffusée fin mars, décrit une gestion opaque de ce fonds lancé en 2021 par Marlène Schiappa, alors ministre déléguée à la Citoyenneté, après l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty.

D’après l’enquête, l’association qui serait le principal bénéficiaire, l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire, l’aurait utilisé pour un site internet et des publications sur les réseaux sociaux très peu suivies, et pour salarier deux ex-dirigeants.

Seconde association

Autre structure qui attire l’attention des politiques : « Reconstruire le commun », qui « a touché plus de 300 000 euros d’argent public, alors qu’elle venait d’être créée et n’avait aucune activité connue ». Information publiée par le site Mediapart. Plusieurs personnalités de gauche, dont Anne Hidalgo, sont visées dans ce dossier.

La maire de Paris et la cheffe des députés LFI Mathilde Panot ont annoncé saisir la justice. Les députés RN ont demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire, comme le député LFI Aurélien Saintoul et le sénateur socialiste Rachid Temal. Le secrétariat d’Etat chargé de la Citoyenneté avait indiqué le 29 mars avoir saisi l’Inspection générale de l’administration d’un audit sur ce dossier.