Fiasco du jour 1 pour l’école en distanciel

 Fiasco du jour 1 pour l’école en distanciel

Illustration de la connexion au télétravail scolaire pendant le confinement, et des problèmes de connexion. Metz, France, le 07/04/2021. NICOLAS BILLIAUX / HANS LUCAS / AFP

Premier jour d’école en distanciel, compliqué hier. La faute à des serveurs défaillants et des attaques informatiques, selon le ministère de l’Education nationale.

 

« Ma Classe à la maison » du CNED et les ENT (environnements numériques de travail) ont buggé toute la journée du 6 avril. Résultat : 12 millions d’élèves et 800 000 professeurs n’ont pas pu suivre l’enseignement à distance alors que le ministre avait garanti que tout était « prêt » pour l’école en distanciel.

Trop de connexions en même temps, les serveurs ont été submergés de demandes et les ENT (environnements numériques de travail) ont été surchargés. Et une « très forte attaque informatique venue de l’étranger » aurait paralysé le CNED.

Ce sont principalement les Hauts-de-France, l’Ile-de-France, le Grand-Est, le Centre Val-de-Loire, en Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie qui ont été concernés par ces bugs à répétition.

Afflux de connexions

Le CNED, le Centre national d’éducation à distance, a porté plainte, il dénonce des « actes délibérés de malveillance ». La section cyber du parquet de Paris a ouvert une enquête pour « accès frauduleux à un système de traitement automatisé » et « entrave au fonctionnement d’un tel système ».

Il s’agirait en effet d’une attaque informatique. Ce sont en tout cas les explications sur lesquelles Jean-Michel Blanquer se repose pour expliquer ces premières heures très compliquées. Le ministre avance également l’hypothèse que les ENT sont gérés par « les collectivités locales, qui dépendent d’un opérateur privé à Strasbourg, victime d’un incendie il y a quelque temps, qui n’a pas pu faire face à l’afflux de connexions ce matin », a-t-il expliqué ce 7 avril au matin.

Aggraver le décrochage

Les syndicats enseignants ne décolèrent pas et considèrent, comme le SNES-FSU, que Jean-Michel Blanquer n’a pas tiré les leçons du passé, avec le confinement de mars 2020. « L’impossibilité d’utiliser les outils institutionnels aux premières heures de cette nouvelle période d’enseignement à distance risque d’aggraver encore le décrochage », a réagi Sud Education dans un communiqué.

 

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