Festival Images de Migrations : voir les migrations autrement
Un festival de cinéma pour voir l’autre, le migrant potentiel, autrement. C’est ce que propose « Images de migrations », dans un climat français, et européen, plutôt hostile aux migrants.
Représentation de l’autre
Les scènes insoutenables d’évacuation à l’aéroport de Kaboul en Afghanistan. Les images de migrants massés à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne. Et bien d’autres images qui montrent l’inquiétude de l’Europe, notamment, face à un éventuel afflux de demandeurs d’asile.
C’est exactement ce regard que veut changer le festival Images de Migrations (2ème édition du 18 au 23 novembre) : « Face à l’émotion provoquée par ces images diffusées sans retenue, il est plus que jamais important de prendre le temps de réfléchir et d’analyser ».
Exil, transmission et environnement
Cette année, c’est une vingtaine de films du monde entier (Brésil, Irlande, Togo, Japon, Finlande…) que les spectateurs pourront découvrir dans différentes salles d’Île-de-France mais également à Marseille, Clermont-Ferrand et Calais.
Des films autour de trois thèmes : Enfance et jeunesse en exil, Exil et environnement et enfin Lost in transmission. Cette dernière catégorie met en avant la quête des mémoires perdues notamment à cause des colonisations.
Le documentaire de Lina Soualem, Leur Algérie, raconte la séparation de ses propres grands-parents après 62 ans de vie commune. La réalisatrice revient sur leurs vies de travailleurs immigrés tout en questionnant « leur long voyage d’exil et leur silence ».
Focus afghan
La deuxième édition du festival Images de Migrations fera la part belle à l’Afghanistan avec « deux documentaires réalisés sur le temps long pour mieux partager la subjectivité de l’expérience migratoire ».
Dans Cœur de Pierre, le réalisateur Olivier Jobard a suivi Ghorban pendant les huit premières années de son séjour, lui qui est arrivé seul et clandestinement en France à l’âge de douze ans.
Puis, dans Midnight Traveler, le réalisateur Hassan Fazili a filmé pendant 594 jours, son propre parcours migratoire, accompagné de toute sa famille, entre Kaboul et la Hongrie. Le réalisateur a été contraint de fuir son pays quand les Talibans ont mis sa tête à prix.
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