Festival de Fès de la Culture Soufie : à l’assaut des hauts lieux du soufisme

Bonne nouvelle pour les amateurs de musique spirituelle, le retour du Festival de Fès de la Culture Soufie en présentiel fera beaucoup d’heureux parmi les passionnés. Annoncé lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation du programme par Faouzi Skali, ce festival se décline comme un voyage à travers « les différentes cultures et les hauts lieux du soufisme dans le monde ».

A cette occasion, le président du Festival de Fès de la culture soufie qui a précisé qu’au même moment se tiendront des tables rondes autour des déclinaisons de la thématique du Festival « Science et Conscience » est fermement convaincu « qu’il y a aujourd’hui une grande convergence entre l’approche spirituelle et l’approche scientifique et entre la foi et la raison ».

Sur ce point, Carole Latifa Ameer, directrice artistique et de la programmation du Festival de Fès de la culture soufie a ajouté que les tables rondes au menu du festival jetteront ainsi la lumière sur l’héritage de l’âge d’or des sciences qu’a connu l’Islam et permettront de mieux connaître ce patrimoine scientifique. Il s’agit également, a-t-elle ajouté, de questionner les relations entre les sciences et les religions grâce à l’apport d’éminents spécialistes du dialogue entre science et foi venus des quatre coins du globe.

Tout le monde connaît la fameuse sentence de Rabelais, « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », et si plus personne ne nie les dangers conséquents aux avancées scientifiques (bombe nucléaire, clonage, OGM), il reste aujourd’hui de plus en plus difficile d’envisager la science sans aucun angle moral et sans la moindre réflexion sur le devenir spirituel des individus.

Pour ce qui est de l’aspect purement artistique du festival, M. Skali a fait savoir que la programmation de grandes soirées de Samaâ des confréries fera suite à la soirée d’ouverture de cette édition qui permettra au public de découvrir la musique indienne à la cour moghole d’Agra, à travers une création originale intitulée « Au confluent des deux océans ».

Par ailleurs, le Festival accueillera pour la première fois l’ensemble de musiciens et de derviches tourneurs turcs de Konya pour un grand Samaâ mevlevi, en référence au célèbre poème de Rubaïyat de Rumi « Les atomes dansent », évocation poétique de la conception scientifique des atomes au XIIIème siècle.

Et cerise sur le gâteau, un hommage sera rendu en clôture au grand maître marocain du soufisme arabo-andalou, Muhammad al-Harraq, dont l’œuvre poétique est chantée par les plus grandes voix du chant arabo-andalou et la confrérie Harraqiya.

A télécharger : Programme prévisionnel de la 15ème édition du Festival de Fès de la Culture soufie

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