Faux pass sanitaire : un système de repenti ?

 Faux pass sanitaire : un système de repenti ?

Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé. Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP.

Convaincre les fraudeurs de dire la vérité en cas d’hospitalisation. Olivier Véran envisage d’abandonner les poursuites si les détenteurs de faux pass sanitaires avouent.

Olivier Véran a lancé un appel à celles et ceux qui possèdent un faux pass sanitaire. « Lorsque vous arrivez à l’hôpital, dites-le tout de suite ou que votre entourage le dise », a déclaré le ministre de la Santé, « la prise en charge n’est pas la même, vous avez déjà pris un risque majeur en ne vous faisant pas vacciner, vous en prenez un pour vous-même encore plus important si vous ne dites pas à vos soignants que vous n’êtes pas protégé ».

Abandon de poursuite

Un appel lancé par le gouvernement quelques jours après ce qu’il s’est passé à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, dans le département des Hauts-de-Seine : une femme est décédée du Covid en affirmant qu’elle avait reçu deux doses de vaccin. Son mari a avoué qu’elle détenait un faux pass sanitaire.

Olivier Véran envisage de mettre en place un « système de repenti » avec un possible « abandon de poursuite ». « L’urgence, c’est que les gens se vaccinent et soient protégés », a ajouté le ministre de la Santé.

400 enquêtes ouvertes

En revanche, la fermeté reste de mise pour les professionnels de santé qui délivreraient ces faux pass sanitaires : « les médecins qui font des faux pass ou les professions de santé qui font des faux pass, des fausses injections : alors là, tolérance zéro », a martelé Olivier Véran.

Difficile évidemment d’estimer précisément le nombre de faux sésames circulant aujourd’hui en France. Un seul chiffre : selon le ministère de l’Intérieur, ces dernières semaines, environ 400 enquêtes ont été ouvertes pour des réseaux de faux pass sanitaires. Pour rappel, ce délit est puni de cinq ans de prison.