Faibles mobilisations à l’appel d’ONG et syndicats pour l’« Etat de droit »

 Faibles mobilisations à l’appel d’ONG et syndicats pour l’« Etat de droit »

Manifestation place de la République à Paris, le 12 avril 2025, pour défendre l’État de droit après la condamnation de Marine Le Pen. (Photo : Bertrand GUAY / AFP)

Les rassemblements ce week-end dans plusieurs villes pour défendre « la démocratie », après la série de condamnations du RN, ont rassemblé peu de monde.

Au moins une quarantaine de mobilisations étaient organisées à l’appel de plusieurs syndicats et associations. Ces rassemblements visaient à exprimer une inquiétude face à ce que les organisateurs perçoivent comme une remise en cause de l’État de droit par le Rassemblement national.

À Marseille, le rassemblement a été annulé, trop peu d’associations ayant répondu présentes. À Metz, seules quelques dizaines de personnes se sont déplacées, malgré la mobilisation de plusieurs collectifs locaux. À Bordeaux, la manifestation a rassemblé 260 personnes selon les chiffres de la préfecture. Même chiffre enregistré à Lyon. À Nantes, environ 200 personnes se sont réunies devant le palais de justice. À Arras, 80 personnes ont répondu à l’appel, selon les organisateurs. Enfin, à Paris, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées sur la place de la République, dans une ambiance calme mais déterminée.

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SOS Racisme, CGT et Greenpeace

L’appel avait été lancé par une trentaine d’organisations de la société civile, parmi lesquelles SOS Racisme, France Terre d’asile, la Ligue des droits de l’Homme, la Cimade, SOS Homophobie, Oxfam, Greenpeace, la CGT et Solidaires.

Il s’agissait de réagir aux propos tenus par des responsables du RN dénonçant une prétendue « tyrannie des juges », dans un contexte judiciaire tendu.

Le point de départ de cette mobilisation a été la condamnation en première instance de Marine Le Pen, le 31 mars, pour détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens.

Cette décision de justice, assortie d’une inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat, empêche à ce stade la cheffe du RN de se présenter à l’élection présidentielle de 2027.

Initiatives contre l’extrême droite

Côté politique, plusieurs figures de gauche ont affiché leur soutien à ces mobilisations. À Paris, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure était présent. Marine Tondelier (Europe Écologie Les Verts) et Fabien Roussel (PCF) ont quant à eux participé à des rassemblements en région.

La France insoumise a de son côté déclaré soutenir « toutes les initiatives prises contre l’extrême droite et ses attaques contre la République ».

Les organisateurs espèrent que ces actions marquent le début d’une mobilisation plus large face à ce qu’ils perçoivent comme une menace pour les principes démocratiques fondamentaux.