« Jdûd, portraits d’une génération » : les chibanis mis en avant

Mettre en lumière ceux qui ont été invisibilisés pendant tant d'années. C'est l'objectif de l'exposition photographique « Jdûd, portraits d'une génération ».

Témoignage

« Parti de l’absence de photographies de ma grand-mère disparue pendant la guerre d’Algérie, cette série de portraits se veut d’abord un témoignage argentique d’une génération d’Algériens et Algériennes nés dans le premier quart du siècle », expliquait l'année dernière Ahmed Bouyerdene (loeildelaphotographie.com).

Chercheur en histoire et photographe, spécialiste de la question des chibanis, ce dernier a ainsi pu réaliser un ouvrage photographique intitulé « Jdûd, portraits d'une génération », paru il y a un an aux éditions lemessage. Aujourd'hui, ce livre fait l'objet d'une exposition au Centre culturel algérien (Paris) jusqu'au 6 février.

Patience

Il aura fallu de la patience et de l'abnégation afin que le livre puis l'exposition voient le jour. Entre 1990 et 1993, Ahmed Bouyerdene passe trois séjours en Algérie, où il en profite pour réaliser près de 400 portraits de femmes et d'hommes nés au début du vingtième siècle.

Ce n'est qu'une vingtaine d'années plus tard qu'émerge l'idée d'un livre autour de ces clichés. En 2014 est lancée une campagne de financement participatif pour retoucher les photos et les mettre en forme dans l'optique d'une publication qui interviendra quatre ans plus tard.

Transmettre

Avec ce livre, d'une part, et l'exposition qui a commencé hier (31 janvier) au Centre culturel algérien, Ahmed Bouyerdene et la maison d'édition lemessage ont atteint leur objectif de transmission. Sublimés par un texte signé de l'auteur des photos, ce sont 87 portraits qui sont à découvrir dans ce livre, dont une partie constitue l'exposition qui se tient jusqu'au 6 février.