Essonne : un établissement bilingue franco-arabe conteste sa fermeture administrative

 Essonne : un établissement bilingue franco-arabe conteste sa fermeture administrative

La préfète de Marseille, Frédérique Camilleri, aux côtés de Gérald Darmanin, lors d’un point de presse à Paris, le 22 janvier 2024. (Photo : Dimitar DILKOFF / AFP)

La préfète de l’Essonne a annoncé, lundi (24 juin), la fermeture définitive du groupe scolaire « La Lumière du Savoir », estimant l’enseignement non conforme aux « exigences du socle commun ».

La préfète de l’Essonne, Frédérique Camilleri, annonçait, via un communiqué (24 juin), sa « décision de fermer définitivement l’établissement privé hors contrat « La Lumière du Savoir » par arrêté du 18 juin 2024 ». 

Saisie par le recteur de l’Académie de Versailles, la préfète a estimé que le groupe scolaire bilingue franco-arabe de Corbeil-Essonne n’avait pas mis son apprentissage en conformité malgré les avertissements.

« Il a été constaté que, malgré la mise en demeure du 13 mars 2023 de l’établissement d’améliorer la qualité des enseignements dispensés, ceux-ci ne permettaient toujours pas aux élèves un apprentissage conforme au regard des exigences du socle commun », indique le communiqué.

 

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« Motifs fallacieux »

« La préfecture de l’Essonne a pris la décision politique de fermer définitivement le groupe scolaire la Lumière du Savoir » sur des « motifs fallacieux » », réagissait, via un communiqué (25 juin), le groupe scolaire.

Après une mise en demeure et un contrôle le 14 décembre dernier, la préfecture a pris sa décision. Injustifiée pour l’établissement accueillant 300 élèves, de la maternelle au lycée :

« Dans sa réponse aux services de l’État, le groupe scolaire la Lumière du Savoir a démontré l’excellence de ses pratiques pédagogiques (méthode Montessori, méthode Singapour…), parcours collège en trois ans et lycée en deux ans pour ses meilleurs élèves et accompagnement renforcé pour tous les élèves en difficulté ». 

 

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Instrumentalisation ?

Outre les problèmes liés à l’enseignement de l’établissement, la préfecture a également pointé des « manquements persistants concernant la sécurité des élèves ».

Argument, là encore, balayé par le groupe scolaire : « le périmètre du groupe scolaire est complètement sécurisé, avec un système de caméras et un protocole d’accès empêchant toute intrusion extérieure ».

Pour l’établissement, le contexte politique n’est pas étranger à cette fermeture : « l’Etat instrumentalise la situation délicate que vit le pays ». Le groupe scolaire a annoncé son intention d’engager des démarches juridiques et administratives.

 

Charly Célinain