Espagne. Une association demande la détention préventive de Brahim Ghali

 Espagne. Une association demande la détention préventive de Brahim Ghali

Le chef du Polisario Brahim Ghali. STRINGER / RYAD KRAMDI / AFP)

L ‘Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme a demandé à la justice espagnole de mettre Brahim Ghali sous mandat d’arrêt, afin d’éviter qu’il ne quitte l’Espagne impunément.

 

Mardi 18 mai, l’Audience nationale espagnole a refusé de prendre des mesures préventives pour interdire une sortie du territoire au chef du Polisario Brahim Ghali, accusé d’enlèvement, de torture et de crime contre l’humanité.

Selon l’agence Europa Press, un  juge d’instruction a pu s’assurer que la personne entrée en Espagne sous une fausse identité est bel et bien Brahim Ghali, après une requête de l’avocat de l’Association sahraouie pour la défense des droits humains (ASADEH) confirmant que Ghali est réellement Mohamed Ben Battouche.

Selon la presse espagnole, Brahim Ghali a refusé de signer le récépissé de la nouvelle convocation, déclarant qu’il lui faut plusieurs jours pour consulter des personnes de confiance, l’ambassade d’Algérie à Madrid en l’occurrence.

Le juge d’instruction Santiago Pedraz a décidé d’auditionner Brahim Ghali, le 1er juin, dans le cadre de l’examen de la plainte du dissident sahraoui El Fadel Breika. Une date qui risque d’être renvoyée aux calendes grecques si le dénommé Ben Battouche quitte l’Espagne vers l’Algérie avant le premier juin.

L’homme par qui le scandale arrive

Le chef du Polisario Brahim Ghali a été admis d’urgence, le 21 avril au soir, dans un hôpital de Logroño en Espagne, sous une fausse identité, Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne. Plusieurs pays ont refusé d’accueillir Brahim Ghali qui est accusé de crimes et de séquestration en Espagne. Le chef du Polisario a été transféré en Espagne à bord d’un avion médicalisé affrété par la présidence algérienne.

Suite à ce geste unilatéral de l’Espagne, le Maroc a convoqué, le 24 avril, l’ambassadeur espagnol à Rabat pour exprimer “une incompréhension et une exaspération” et “demander des explications”, après l’accueil en Espagne du chef du Polisario Brahim Ghali.

Le Maroc avait exprimé sa déception à l’égard de cet acte contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage et qui concerne une question fondamentale pour le peuple marocain et ses forces vives.