Espagne. Un activiste du Polisario extradé au Maroc pour incitation au terrorisme

 Espagne. Un activiste du Polisario extradé au Maroc pour incitation au terrorisme

Illustration – JAVIER SORIANO / AFP

Les autorités espagnoles ont extradé, mardi 16 novembre, vers le Maroc un activiste du Polisario accusé d’apologie et incitation au terrorisme. Le mis en cause a été mis en examen à son arrivée  à l’aéroport de Casablanca.

 

L’activiste du Polisario avait été arrêté par la police espagnole, le 31 mars dernier, à Biscaye (Pays basque) pour avoir incité à commettre des actes terroristes contre des institutions marocaines en Espagne et à l’étranger. « Très radicalisé, l’individu utilisait des profils sur les réseaux sociaux pour inciter à mener des actes terroristes contre des personnes et des institutions du Maroc en Espagne et à l’étranger ».

Il s’agit de Faiçal El Balboule alias « Canaria », un ressortissant marocain originaire de Guelmime au sud du Maroc. Il entretenait des relations étroites avec les services du Polisario et l’Algérie. Le prévenu s’adonnait à une intense activité sur les réseaux sociaux, administrant de nombreux comptes et disposant de quelque 20 000 followers espagnols et étrangers.

Ses messages incitent à commettre des attentats contre la communauté marocaine et les institutions du Maroc. Il publiait de manière continue ses propres vidéos faisant l’apologie d’actes terroristes. Principalement contre tous les Sahraouis unionistes et pro-marocains et se disait prêt à en commettre lui-même.

« La gravité de ses publications, ainsi que sa capacité d’influencer sa communauté de followers, ont conduit à son arrestation immédiate », avait fait observer la police espagnole. Au cours de l’opération, une perquisition a été effectuée au domicile du mis en cause. Elle s’était soldée par la saisie d’une importante quantité de matériel, de supports électroniques, de terminaux téléphoniques et d’une documentation d’un grand intérêt, en cours d’analyse par les services spécialisés, note le communiqué.

Après son arrestation, le juge chargé de cette affaire avait ordonné son incarcération en raison des lourdes charges qui pèsent sur lui. Selon des sources bien informées, cet individu originaire de Guelmime, qui n’est pas concerné par le différend du dossier du Sahara, a un casier judicaire bien garni en matière de vol, violences et ivresse. Il est arrivé aux îles Canaries comme clandestin avant de devenir propriétaire d’un bar après la mort suspecte de sa campagne espagnole.