« L’affaire du burkini française » profite à une entreprise espagnole
Il y a un avant et un après "affaire burkini" pour Soumia Elouali Hanini et Romina Cusulini, deux entrepreneuses espagnoles, amies depuis près de 20 ans, qui ont lancé en 2013 Haramlak, une marque de burkinis haut de gamme et de vêtements de protection solaire.
"De plus en plus en plus de personnes se sont intéressées à nos produits. Avant, personne ne savait ce qu’était un burkini, maintenant c’est mondialement connu”, a avoué Soumia au quotidien espagnol, El Pais, ravie de voir ses ventes augmenter.
Cet été, sur les plages de France, des polémiques stériles avaient éclaté autour du burkini. Des hommes politiques allant jusqu'à demander (heureusement en vain) l'interdiction pure et simple du port de ce vêtement. "L'affaire du burkini" allait faire le tour de la terre, pointant l'extrémisme laïque français aux yeux du monde.
En 2013, Soumia et Romina décident de se lancer dans l'aventure après un voyage en Arabie saoudite. "J’ai vu des choses vraiment peu hygiéniques. Les femmes se baignaient avec leurs vêtements, des collants ou une robe” a expliqué Soumia à El Pais, voyant dans le burkini une alternative “bien plus hygiénique qu’un vêtement en coton”.
Hormis les burkinis pour les plages ou piscines, Haramlak confectionne également des produits pour le sport. Ainsi, pour l'hiver, les femmes peuvent commander des “burkinis jogging”.
Soumia et Romina ne vont pas s'arrêter là. Elles comptent bien proposer à leurs clientes des burkinis taille XXL, ainsi qu'une collection à destination des adolescentes. “Nous avons beaucoup de demandes de la part de filles âgées de 13 à 15 ans”, conclut avec le sourire Soumia Elouali.
Nadir Dendoune