Espagne. Brahim Ghali poursuivi en cassation pour génocide
L’Association sahraouie de défense des droits de l’homme (ASADEDH) a déposé en Espagne un recours à la Cour suprême, après le rejet de la plainte contre Brahim Ghali, chef du Front Polisario par la chambre criminelle de l’Audience nationale.
L’ASADEDH demande de poursuivre le chef du Polisario pour génocide perpétré dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, en Algérie. La chambre criminelle de l’Audience nationale a rejeté l’appel de l’ASADEDH lui demandant de poursuivre Brahim Ghali pour le crime de génocide commis entre 1975 et 1991 contre les réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf. L’Audiencia nacional a décidé, jeudi 17 février, de classer l’affaire contre Brahim Ghali « en raison d’absence de responsabilité pénale due à la prescription des crimes enquêtés ».
Des militants sahraouis des droits de l’homme avaient déposé plainte devant la justice espagnole contre le chef des séparatistes pour des crimes contre l’humanité. Dont les crimes de génocide, de torture, de disparition forcée et de viol. Brahim Ghali est accusé de détentions illégales, terrorisme et délit contre l’intégrité physique et la vie des personnes, après une plainte déposée en Espagne par l’ASADEDH, en décembre 2007 sous le Nº 2008/01.
L’homme par qui le scandale arrive
Le chef du Polisario est devenu un véritable boulet pour l’Algérie. Là où il arrive les critiques et les plaintes arrivent, comme au Sommet de l’Union européenne et de l’Union africaine, tenu les 17 et 18 février à Bruxelles. En effet Plus de 850 ONGs sahraouies actives dans le domaine des droits de l’homme et de développement durable, avaient t fortement rejeté la participation du chef militaire du Polisario.
Dans une lettre adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, au Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell et à la présidente du Parlement européen Roberta Metsola, 852 ONGs ont exprimé leur étonnement et leur rejet de la participation au sommet UE-UA du chef du Polisario. Un homme et une organisation qu’elles jugent « responsables de graves violations des droits de l’homme et de détournements de l’aide européenne ». « Pour nous, c’est incompréhensible et hautement condamnable », se sont-elles insurgées.
Les ONGs sahraouies ont saisi l’occasion de cette lettre-pétition pour attirer l’attention sur la situation des Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf, au sud de l’Algérie. Elles ont ainsi fait part de leur profonde inquiétude concernant leur sort, précisant que ces populations vivent dans une situation de « violation constante » du droit international par le pays hôte, l’Algérie, qui fait fi des nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que de la Convention des Nations unies relative au statut des réfugiés.
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