Extinction Rebellion : bloquer, lutter, revendiquer
Après le centre commercial Italie 2, dimanche, c'est la place du Châtelet qui a été bloquée, hier (7 octobre), par les militants d'Extinction Rébellion.
Bloquer, lutter
« Des équipes d'action, mouvantes, légères et autonomes se retrouvent autour d'un point névralgique de la capitale pour y faire vivre nos revendications. Lieu de résistance et de résilience, on y cuisine, on y apprend on y construit et on y dort » c'est ainsi que le mouvement Extinction Rebellion (XR), créé en octobre 2018 en Angleterre, définit son action.
Après le blocage spectaculaire du centre commercial Italie 2 pendant près de 20 heures, samedi dernier, c'est la place du Châtelet, lieu central de Paris, qui a été bloquée. C'est toute une semaine d'actions similaires qui est prévue en France pour dénoncer l'urgence climatique.
Désobéissance civile
Les moyens sont multiples pour faire prendre conscience aux gouvernements du monde entier de l'urgence climatique. L'année 2019 a été marquée, en France et dans le monde, par des manifestations tous les vendredis organisées par Youth for climate.
Aujourd'hui, c'est avec une forme d'opérations coup de poing qu'Extinction Rebellion veut faire passer son message et ses revendications. Au cœur de leur action, les techniques de désobéissance civile via différentes actions non-violentes, condition essentielle pour le mouvement :
« Nous estimons que seules des actions de désobéissance civile, directes, et non-violentes nous permettrons de susciter un changement de système rapide, radical et sans précédent ».
Risques
Très organisés, les militants de Extinction Rebellion sont aussi très au fait des sanctions auxquelles ils peuvent être exposés. Cependant, le caractère non-violent des actions leur garantit, a priori, des sanctions légères. Mais ils savent également que les interventions policières peuvent se faire plus ou moins violemment :
« La force publique est autorisée à nous disperser après deux sommations. Le caractère non-violent de cette action (…) peut faire baisser les violences policières, mais nous ne pouvons assurer une absence de répression : des gaz, des petits coups, des arrestations sont à envisager ».
Pour réclamer « la réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre » ou encore « l'arrêt immédiat de la destruction des écosystèmes océaniques et terrestres », le mouvement Extinction Rébellion vont multiplier leurs actions de blocage jusqu'au week-end prochain en France.