Énergie. La géopolitique remet le Maroc au centre du jeu

« Le Maroc avance résolument vers une transition énergétique durable. » – Leila Benali, ministre de la Transition énergétique du Maroc. Photo : DR
À Houston, lors des rencontres, la plupart des dirigeants et ministres de l’énergie ont discuté des tendances énergétiques mondiales et du rôle de leurs pays dans le maintien de la sécurité énergétique. Ils se sont également engagés en faveur du développement durable, soulignant les efforts continus de nombreuses nations pour diversifier leur bilan énergétique et développer les énergies renouvelables.
Lors de son allocution à la conférence mondiale sur l’énergie CERAWeek de Houston, le 11 mars, Leila Benali est allée plus loin en présentant les étapes de l’appel d’offres pour le développement des infrastructures gazières du Maroc dans les prochains mois, avec des investissements prévus de 6 milliards de dollars.
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Renforcement de la capacité gazière du Maroc
La ministre de la Transition énergétique a précisé que ce plan visait à renforcer la capacité gazière du pays et à répondre à la demande énergétique croissante.
L’annonce de la responsable a concerné environ 6 milliards de dollars d’investissements à mobiliser, principalement auprès du secteur privé. Elle a ajouté que ces investissements comprendraient « plusieurs points d’entrée pour le GNL au Maroc et plusieurs gazoducs reliant les centres de demande aux points d’entrée et aux centres d’approvisionnement ».
Les projets d’infrastructures gazières à Nador et Dakhla
Concernant les détails, il est important de noter que parmi les terminaux d’importation de GNL, celui de Nador sera raccordé au gazoduc Maghreb-Europe, dont l’achèvement est prévu en 2027.
Le terminal de Dakhla, quant à lui, sera relié au réseau Sénégal-Mauritanie et au gazoduc Nigéria-Maroc, dont l’ouverture est prévue en 2030. Ce gazoduc Nigéria-Maroc, dont la première phase d’appel d’offres est prévue pour 2025, devrait acheminer du gaz vers l’Europe tout en répondant aux besoins énergétiques des pays africains concernés.
La stratégie énergétique du Maroc : Trois priorités essentielles
Benali a poussé le souci pédagogique jusqu’à expliquer la stratégie énergétique du Maroc, concernant spécifiquement le gaz, qui se déploie autour de trois priorités clés : accroître les investissements dans les énergies renouvelables pour atteindre 52 % du mix énergétique d’ici la fin de la décennie, améliorer l’efficacité énergétique et investir dans les infrastructures.
Ambition énergétique pour 2030 : 52 % d’électricité renouvelable
Cela n’empêche pas le Maroc de nourrir l’ambition de produire 52 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030, une démarche visant à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et à respecter ses engagements environnementaux internationaux.
Les défis énergétiques à l’échelle mondiale : Vers des solutions durables
Ce qui est intéressant dans ces rencontres de Houston, c’est que les défis énergétiques (c’est d’ailleurs le titre de la table ronde à laquelle Benali a pris la parole : « Défis de sécurité énergétique : aujourd’hui et demain ») sont abordés de manière concrète, avec l’objectif de proposer des solutions pérennes pour répondre à la demande dans l’économie énergétique actuelle et bâtir une économie énergétique durable pour l’avenir, une stratégie essentielle pour créer des emplois et maintenir un prix de l’énergie abordable pour tous.