En s’offrant le titre à Berlin, Ons Jabeur entre dans le top 3 mondial
A Berlin, la dotation financière du vainqueur s’élève à 94 mille euros
A 27 ans, la tunisienne remporte le troisième titre de sa carrière, le deuxième sur gazon, et pas des moindres : celui du German Open de Berlin, tournoi catégorie WTA 500. La victoire dans cette compétition de préparation pour Wimbledon permet à Ons Jabeur d’entrer dans le club fermé du top 3 du classement mondial, 2ème à la Race ranking. Une performance historique, en attendant son premier Grand Chelem qui paraît désormais à portée de raquette.
Le hasard a bien fait les choses puisque la finale de dimanche avait un parfum de revanche. C’est en effet Belinda Bencic (17ème mondiale, tête de série numéro 8) qui avait battu Jabeur en finale du tournoi de Charleston aux Etats-Unis, le 10 Avril dernier, sur un très frustrant score de 6-1, 5-7, 6-4. La suissesse avait alors réussi à renverser la vapeur de justesse. Mais rien ne semble pouvoir arrêter la montée en puissance de la tunisienne cette saison, où hormis un faux pas à Roland Garros, et un échec à Rome contre la numéro 1 mondiale, elle n’a jamais autant mérité son surnom de « Ons-toppable ».
Certes, cette consécration a un goût d’inachevé, puisque Bencic a dû abandonner hier sur blessure à la cheville au début du deuxième set, mais Ons Jabeur n’a pas à en rougir puisqu’elle menait 6-3, 2-1, au moment de l’abandon, et pratiquait son meilleur tennis.
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Quand le mental va, tout va !
En cette semaine allemande, la tunisienne est notamment venue à bout de la tchèque Karolina Muchova, la biélorusse Aliaksandra Sasnovich, ou encore la jeune prodige américaine Cori Gauff (18 ans). Au moment d’entamer ce tournoi, Ons Jabeur était 4ème mondiale, tête de série numéro 1, une position inédite dans sa carrière, de quoi la mettre en confiance. Ce statut de leadership théorique à Berlin ajoutait toutefois une charge mentale supplémentaire, mais une fois n’est pas coutume, Jabeur ne cède plus aussi souvent les sets serrés, et conserve mieux ses breaks d’avance. En somme, une étoffe digne de son nouveau rang au classement WTA.
Abusant moins des amorties, sa marque de fabrique, la native de Ksar Hellal pratique un tennis varié qui sied à cette surface moyennement rapide. Après s’être inclinée dès le premier tour face à Magda Linette à Paris, Jabeur sait qu’elle doit éviter le même scénario du burnout physique à une semaine de Wimbledon. Étant logiquement parmi les favorites, le All England Club devrait être, sauf surprise, au minimum le théâtre de sa première demi-finale en Grand Chelem.
