En salle. Les Filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania

 En salle. Les Filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania

La réalisatrice Ben Hania, qui compte cinq longs métrages à son actif, a démontré encore une fois toute l’étendue de son talent

Les Filles d’Olfa de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, actuellement au cinéma dans toute la France.

 

C’est l’histoire tragique d’Olfa, d’une une mère et de ses quatre filles. Un jour, les deux aînées s’enfuient pour rejoindre l’organisation État Islamique. Le film est inspiré d’une histoire vraie. A l’origine c’est un fait divers qui se déroule en Tunisie, en 2015. Une actualité qui avait alors défrayé la chronique dans le monde entier.

Olfa Hamrouni convoque les médias tunisiens et internationaux et tente de défendre sa cause pour retrouver ses deux filles. Celles-ci ont quitté le pays pour rejoindre le jihad et combattre en Libye aux côtés de Daech où elles sont emprisonnées à la suite d’une attaque américaine. À l’époque, cette mère n’hésitait pas à critiquer publiquement les autorités tunisiennes qu’elle accuse de n’avoir rien fait pour empêcher le départ de ses filles.

Présenté en Compétition officielle au Festival de Cannes 2023, le long-métrage décroche pas moins de 4 prix. L’Œil d’or, le Prix de la Citoyenneté, le Prix du Cinéma positif, ainsi qu’une mention du Prix François-Chalais récompensant une œuvre dédiée aux valeurs du journalisme.

 Ne cesse de récolter des prix

Kaouther Ben Hania a fait appel à trois actrices : deux jeunes femmes incarnant les filles aînées disparues, et la célèbre comédienne tunisienne Hend Sabri dans le rôle d’Olfa Hamrouni.

Le docufiction de 100 minutes reprend le récit d’une décennie (2010-2020) tumultueuse en Tunisie ainsi que celui de Olfa, en proie à la peur et à la déchirure et au sentiment de culpabilité. Une histoire à la fois intime, celle d’une mère et de ses filles, et, collective, celle d’un pays, la Tunisie confrontée aux départs massifs de sa jeunesse vers les lieux de conflit.

Le film est une coproduction internationale entre la Tunisie, la France et l’Allemagne.

La réalisatrice tunisienne Ben Hania, qui compte cinq longs métrages à son actif, parmi lesquels «Le Challat de Tunis» et «L’homme qui a vendu sa peau»,  a montré encore une fois toute l’étendue de son talent. Son film a été longuement ovationné à la 76ème édition de Cannes et ne cesse de récolter des distinctions.

Ainsi, le long-métrage vient de décrocher le prix du meilleur film International au prestigieux Filmfest München 2023 en Allemagne. Actuellement en salle dans toute la France. Les critiques sont unanimes, à voir absolument !

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