Empowerment : Bouchra Baïbanou bientôt sur le toit de l’Afrique
Bouchra Baïbanou est connue pour être la première marocaine à avoir gravi l’Everest et la première au Royaume à avoir grimpé les 7 sommets du monde. Pour la première édition de Trek4Good, elle reprend du service au Kilimandjaro avec 3 femmes inspirantes. L’objectif : collecter 30 000 euros pour l’empowerment de 100 jeunes filles en France et au Maroc.
On se rappelle de sa première fois au sommet du Kilimandjaro et de ses nombreux exploits dans les montagnes du monde. Bouchra Baïbanou remet le couvert pour une cause solidaire. Consciente du modèle féminin nécessaire notamment en milieu rural, elle sera accompagnée de 3 autres femmes connues pour leur engagement. On retrouvera ainsi la co-fondatrice e W(e) Talk, Nathalie Bondetti Lafrie, la consultante dans le digital, Linda Benkacem et la rédactrice en chef du Courrier de l’Atlas, Nadia Hathroubi Safsaf. Cette expérience fera l’objet d’un reportage dans le numéro du mois de mars de notre magazine.
Fédérant ces énergies, le projet Trek4Good a décidé de lancer un financement participatif pour atteindre leur objectif. Soutenues par plusieurs personnalités (Anne-Laure Bonnet, Samira Ibrahim, Aya Cissoko, Abdelaali El Badaoui, etc..), ces 4 femmes en mouvement espèrent pouvoir rendre l’éducation et la santé inclusive en France et au Maroc. Défi solidaire et humain, 2 bootcamps au Maroc en juillet 2023 et en France en octobre 2023 viendront après l’ascension. Avant le départ, elle nous a accordé quelques réponses à nos questions.
Le Courrier de l’Atlas : Pourquoi menez-vous ce projet Trek4Good ?
Bouchra Baïbanou : Il s’agit de 4 femmes qui ont réuni leurs énergies pour la cause des femmes dans l’éducation et la santé. Nous espérons toucher les jeunes filles des milieux ruraux au Maroc mais aussi celles des Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV) en France. Nous souhaitons être des modèles d’inspiration et prouver aux femmes qu’elles peuvent s’en sortir par leurs moyens. Elles auront ainsi des softskills qui leur permettront d’atteindre leurs objectifs en dépassant les stéréotypes.
Le Courrier de l’Atlas : Il s’agit d’un défi sportif mais aussi écologique. Pourquoi vouloir faire ce trek en conformité avec notre environnement ?
Bouchra Baïbanou : Quand on gravit les montagnes, on se rend compte de la fragilité de notre planète. J’ai été témoin de plusieurs phénomènes (avalanches, disparitions de glaciers, tempêtes, etc..). Dans la ville, on ne s’en rend pas forcément compte. Au Maroc où de nombreux villages sont implantés en montagne, les inondations et autres intempéries viennent rappeler l’importance de la préservation de la nature. Nous devons avoir ce rôle de lanceur d’alerte : notre planète est en souffrance et doit être protégée pour nos enfants.
Le Courrier de l’Atlas : Pourquoi avoir fait appel à un financement participatif pour votre projet ?
Bouchra Baïbanou : On espère collecter 30 000 euros pour les deux bootcamps. La campagne a bien démarré. Nous cherchons des sponsors et des mécènes pour aller encore plus loin. Ce projet, Trek4Good est une façon d’encourager les femmes à se libérer et à vivre leurs vies. Les femmes ont des grands potentiels mais elles ne trouvent pas forcément les bons chemins. C’est aussi le moyen de changer les mentalités, surtout dans les zones rurales.