Emeutes : Un an ferme pour un mineur de 14 ans
Un adolescent vient d’être condamné à de la prison ferme pour l’incendie du poste de police municipale de Villefontaine (Isère), lors des violences urbaines.
Hier, le 17 août, Emmanuel Macron a mis en garde la jeunesse française contre le « chaos » et la « désunion », lors de sa première prise de parole de la rentrée, à Bormes-les-Mimosas, dans le Var. Des mots destinés aux jeunes qui ont participé aux émeutes de la fin du mois de juin, après la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre. Hier, on a appris qu’un adolescent de 14 ans a été condamné à deux ans d’emprisonnement dont un an ferme et incarcéré immédiatement après l’audience. Il a été jugé devant le tribunal pour enfants pour l’incendie du poste de police de Villefontaine dans la nuit du 29 juin et pour des dégradations sur un centre culturel et une agence bancaire la nuit suivante. Il a reconnu les faits.
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Sursis ou prison ferme
Et les condamnations de ce type s’enchaînent ces dernières semaines. Au cours de la même audience, un autre mineur de 15 ans a été condamné à un an de prison avec sursis. Il échappe à la prison mais intégrera un centre éducatif fermé. Lundi dernier, à Annecy (Haute-Savoie), deux hommes âgés d’une vingtaine d’années ont été condamnés à des peines de 16 et 29 mois de prison ferme pour des violences sur les forces de l’ordre et des dégradations par incendie dans la nuit du 29 au 30 juin. Ces violences urbaines avaient enflammé le quartier de Teppes. 200 jeunes impliqués, 400 pierres lancées sur les forces de l’ordre et 500 tirs de mortier d’artifice ce soir-là. On comptait alors sept blessés parmi la trentaine de policiers et de gendarmes mobilisés.
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En 2005, 400 condamnations à de la prison ferme
Le 19 juillet dernier, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a annoncé que plus d’un millier de personnes ont été condamnées et 600 emprisonnées en lien avec les émeutes. En 2005, après trois semaines de révolte urbaine, 4 728 personnes ont été interpellées et la justice a prononcé plus de 400 condamnations à des peines de prison ferme.