Le Maroc et la Turquie réajustent leur accord de libre-échange
Le Maroc et la Turquie ont annoncé "leur volonté commune pour le renforcement de leurs relations commerciales et amicales, sur une base bénéfique mutuelle de coopération".
Dans une déclaration conjointe, mercredi 15 janvier, à l’issue de la 5e session du comité mixte de l'Accord de libre-échange liant les deux pays, présidée par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy et son homologue turque, Ruhsar Pekcan, les deux parties ont convenu :
– d'emmener le commerce bilatéral à un niveau plus équilibré et encourager les Turcs à investir au Maroc dans l'industrie de production, tout en appuyant les exportations marocaines vers la Turquie;
– de revoir les conditions de l'accord de libre-échange actuel pour un commerce plus équilibré;
– d'instruire leurs délégations respectives pour initier immédiatement leur travail sur les sujets convenus et évaluer le progrès enregistré jusqu'à la date du 30 janvier 2020;
– de déclarer leur conviction concernant un commerce bilatéral plus équilibré, volumineux et de bonne qualité.
La balance commerciale penche en faveur de la Turquie. Le déficit commercial du Maroc a atteint 16 milliards de DH en 2019. Cette situation a poussé le Maroc a appliqué depuis le 1er janvier, des mesures de sauvegarde provisoires sur les importations de textile habillement en provenance de Turquie. Les produits visés se verront appliquer un droit d’importation de 27% contre 0% il y a encore quelques mois comme prévu par l’accord de libre-échange.
Le ministre Hafid Elalamy, avait souligné l’aggravation du déficit commercial en faveur de la Turquie et les répercussions négatives de l’accord de libre-échange sur les entreprises marocaines et ce lors de sa réunion, le 29 novembre dernier à Istanbul, avec la ministre turque du Commerce Ruhsar Pekcan, en marge de la 34ème session du Comité permanent de la coopération économique et commerciale de l’OCI (COMCEC). Ceci a posé la question urgente du réajustement de l’accord de libre-échange entre les deux pays sur une base bénéfique mutuelle.