Économie. Classement Forbes : Le Maroc en tête du Maghreb, l’Algérie à la traine
Les classements Forbes pour les affaires se suivent et se ressemblent pour le Maghreb. L’Algérie est ainsi dernière des quatre pays de la région, en occupant la 131e place sur les 139 pays classés dans l’édition 2016. Avec sa 51e place, le Maroc est cette année encore loin devant la Tunisie (87e) et la Mauritanie (125e)
Le Maroc : the place to be
Le classement du magazine Forbes pour les affaires établit chaque année une comparaison mondiale sur la base de 10 critères, tels que la fiscalité, l’innovation, la bureaucratie, la protection de la propriété intellectuelle ou encore les infrastructures.
2016 montre une nouvelle fois que le Maghreb se distingue par d’importantes disparités d’un pays à l’autre. Ainsi, en pointant à la 51e place, le Maroc conforte sa position de pays le plus favorable aux investissements dans la région. Le Royaume se paie même le luxe d’arriver devant le Qatar (54e), le Bahrein (60e) ou encore la Turquie (62e). Les grands projets lancés ces dernières années et les annonces de Peugeot, puis de Renault, d’y installer des usines d’assemblage automobile tendent d’ailleurs à conforter l’appréciation du magazine américain.
Au milieu du classement, la Tunisie piétine et recule même de cinq places par rapport à 2015. Le berceau du Printemps arabe fait encore face à « plusieurs défis depuis la révolution de 2011 », explique Forbes en citant en particulier la baisse du tourisme et les craintes des investisseurs étrangers face au climat politico-sécuritaire. Le nouveau gouvernement doit désormais « rassurer les investisseurs, ramener le déficit budgétaire et la balance des paiements sous contrôle (…), faire baisser le chômage et réduire les inégalités régionales », préconise le magazine spécialisé.
Algérie et Mauritanie parmi les pires pays où investir
La Mauritanie et, surtout, l’Algérie pointent loin derrière leurs voisins en faisant partie des 15 pires pays où faire des affaires aux côtés de l’Éthiopie, le Yémen, Haïti ou encore le Tchad. L’Algérie se classe notamment 133e, 131e, 115e et 112e respectivement pour la protection des investisseurs, la liberté de commerce, le poids de la fiscalité et la lourdeur de la bureaucratie. La Mauritanie doit quant à elle sa place en bas du classement à ses performances en matière de technologie (132e), d’innovation (136e), de pression fiscale (138e) et de corruption (102e).
Le trio de tête du classement regroupe cette année encore la Suède, la Nouvelle-Zélande et Hong Kong. La France se classe 26e, avec notamment la première place en matière de libertés individuelles, derrière les États-Unis (23e) et l’Allemagne (21e).
Rached Cherif