Dix ans après, la justice rouvre le dossier sur la mort de la gendarme Myriam Sakhri
La justice a décidé de rouvrir l’enquête sur la mort de la gendarme Myriam Sakhri, survenue en 2011. Une demande de la famille qui n’a jamais cru à la thèse du suicide retenue jusque-là.
La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Lyon a rendu un arrêt ce vendredi 2 avril pour rouvrir le dossier Myriam Sakhri, à la demande de la famille.
Le corps de la jeune gendarme de 32 ans avait été découvert en 2011 avec une balle dans le ventre, à proximité de son arme de service, dans son logement de la caserne Delfosse, dans le 2e arrondissement de Lyon.
La piste du suicide a rapidement été privilégiée entrainant le classement de l’affaire, comme nous vous le rappelions dans nos colonnes. De son côté, la famille avait porté plainte pour ouvrir une information judiciaire ne croyant pas à la thèse du suicide.
Myriam Sakhri s’était plainte de subir du harcèlement raciste et un mot dans son logement pointait directement du doigt le commandant de la gendarmerie du Rhône.
Des pistes écartées par les magistrats puisque l’information judiciaire avait débouché sur un non-lieu en 2013 définitivement confirmé par la Cour de cassation en 2015.
La famille Sakhri n’a pas lâché l’affaire pour autant, accumulant des éléments confirmant le harcèlement subi par la gendarme et la partialité de l’enquête de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale.
C’est devant ce dossier que, fin janvier 2021, le parquet général avait requis devant la justice la réouverture d’une information judiciaire pour « harcèlement » et « homicide involontaire ».
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