Dissolution du GUD et des Remparts

 Dissolution du GUD et des Remparts

(Photo : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Le Conseil des ministres a décidé l’interdiction de plusieurs groupuscules d’extrême-droite hier. Le Groupe union défense (GUD), actif à Paris, et Les Remparts, basé à Lyon.

 

« La haine des extrêmes doit être combattue par la République », a écrit sur X le ministre de l’Intérieur, « nous venons de dissoudre des associations d’ultra-droite et d’islamistes radicaux ».

Gérald Darmanin envoie un message ferme, à quelques jours du premier tour des législatives anticipées. Cinq structures ont été dissoutes hier, en Conseil des ministres. Le GUD, Les Remparts et trois associations : « Jonas Paris », « La Traboule », « Top Sport Rhône ».

Ces deux dernières sont basées à Lyon : l’une gère le bar, l’autre la salle de sports où se retrouvent les membres des Remparts, dans le Vieux-Lyon.

Les Remparts qui ont été bâti sur les cendres de Génération identitaire, dissous en 2021.

 

Agression homophobe

Le Groupe union défense est un syndicat étudiant d’ultradroite créé dans les années 1970. Il avait été « mis en sommeil » en 2017 puis réactivé récemment, il y a un an et demi.

Le GUD compte « près de 40 membres », dont « la plupart » sont issus d’une autre faction, les Zouaves Paris, dissous en janvier 2022.

Selon le décret de dissolution, ce groupe « provoque » des « agissements violents contre les personnes », le texte de dissolution évoque notamment la prise à partie d’un cortège étudiant à Paris en mars 2023, ainsi que la condamnation en justice d’un de ses membres pour une agression homophobe le 12 juin, après la victoire du RN aux élections européennes.

Parmi eux, Gabriel Lousteau, 23 ans, une figure du GUD et fils d’Axel Lousteau, lui-même ancien militant de l’organisation, ex-élu RN et autrefois proche de Marine Le Pen.

Le groupuscule a dénoncé une dissolution sur des « motifs fallacieux », prévenant qu’il poursuivrait « la lutte ».

 

Chloé Juhel