Dissolution du groupe d’extrême droite « les Zouaves Paris »

 Dissolution du groupe d’extrême droite « les Zouaves Paris »

Les Zouaves Paris rassemble des militants d’extrême droite adeptes des actions musclées. Photo des « Zouaves Paris » sur Instagram

Le conseil des ministres a décidé mercredi de dissoudre le groupuscule d’ultradroite les Zouaves Paris. Ses membres sont soupçonnés notamment d’être impliqués dans les violences commises lors du meeting d’Eric Zemmour à Villepinte en décembre.

Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur M. Darmanin a accusé Les Zouaves Paris d’appeler « à la haine et à la violence ». Le décret de dissolution reproche à ce groupe informel, apparu en 2017 et rassemblant une vingtaine de membres, d’être « à l’origine de nombreux et récurrents agissements violents », de « propager un discours ouvertement raciste » et de diffuser « régulièrement des images reprenant les symboles de l’idéologie nazie ». Les publications de ce rassemblement défendent « le concept de supériorité des “blancs” », selon le décret.

Le groupuscule, qui se surnomme les ZVP, est le produit du rassemblement d’anciens membres du Groupe union défense (GUD), du Bastion social et de Génération identitaire, tous deux dissous. Toujours selon le décret, les Zouaves Paris « valorisent par leurs publications les comportements violents à l’encontre des homosexuels et transsexuels ».

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Le dirigeant présumé du groupe, Marc de Cacqueray-Valmenier, aurait participé aux violences qui ont visé des militants de SOS Racisme en décembre. La justice a demandé sa mise en examen pour violences volontaires.

 

Participation à plusieurs actions violentes

Le 5 décembre, en plein discours du candidat d’extrême droite Éric Zemmour à la présidentielle, plusieurs militants de SOS Racisme avaient exhibé des T-shirts « Non au racisme ». Ils ont alors reçu des insultes et des coups de poing. Avant cette action, les ZVP avaient participé à la manifestation du 1er décembre 2018 des « gilets jaunes ». Cette manifestation, la plus violente du mouvement, avait donné lieu au saccage de l’Arc de Triomphe.

Pour sa « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations » lors de celle-ci, Marc de Cacqueray-Valmenier a été condamné à six mois de prison avec sursis assortis de 105 heures de travail d’intérêt général (TIG).

Les ZVP ont aussi revendiqué l’attaque à coups de battes de baseball et d’aérosols de gaz lacrymogène du bar Saint-Sauveur. Cet établissement parisien est un lieu emblématique de la mouvance antifasciste dans le quartier de Ménilmontant. Il est régulièrement l’objet de pressions, campagnes de dénigrement, voire d’actes de vandalisme.