Diplomatie : « Restrictions d’accès » mises en place contre des « dignitaires » algériens

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot (Photo : Bertrand GUAY / AFP)
Diplomatie. Jean-Noël Barrot a annoncé hier (25 février) de nouvelles mesures à l’encontre de l’Algérie. La tension monte encore d’un cran entre les deux pays.
Les relations entre la France et l’Algérie vont de mal en pis. Et la nouvelle annonce du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, ne va pas arranger les choses.
Des « mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens ont été prises » par la France, déclarait le ministre au micro de BFMTV (vidéo à 11:51).
Pour l’instant, aucune précision n’a été apportée sur le début de la mise en place de cette mesure, ni sur le nombre de personnes concernées.
Le chef de la diplomatie française a tout de même indiqué que « ce sont des mesures qui sont réversibles et qui s’éteindront dès lors que la coopération à laquelle nous appelons reprendra ».
Le cas Sansal et les expulsés refusés
Jean-Noël Barrot a justifié ces mesures par la défense des « intérêts des Français ». L’incarcération de l’écrivain Boualem Sansal, le 16 novembre dernier, reste un point de crispation important entre la France et l’Algérie.
De plus, le refus d’Alger d’accueillir certains de ses ressortissants expulsés par la France, vécu comme une humiliation par le gouvernement, envenime un peu plus la situation.
D’autant plus lorsque des événements tragiques en découlent, comme l’attentat au couteau de Mulhouse (22 février), ayant fait un mort et sept blessés, dont le suspect principal était sous obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’indignait du fait que cet individu aurait été refusé par l’Algérie « à dix reprises ».
Détermination
Jusqu’à une reprise de la coopération entre la France et l’Algérie, le gouvernement français veut montrer un visage inflexible. Jean-Noël Barrot a, par ailleurs, déclaré être « prêt à prendre davantage de mesures ».
Le Premier ministre, François Bayrou, est sur la même ligne que son ministre. Il affirme vouloir montrer la « détermination » de Paris, en prenant de nouvelles mesures de rétorsion très prochainement.