Didier Raoult radié de l’Ordre des médecins ?

Le professeur controversé a-t-il enfreint le code de déontologie en faisant la promotion de la chloroquine ? Réponse de l’Ordre des médecins dans la journée.

C’est aujourd’hui que Didier Raoult sera fixé sur son sort. En effet, la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins doit se prononcer sur l’avenir de l’infectiologue pour sa position vis-à-vis de l’hydroxychloroquine.

Il y a tout juste un an, le directeur de l’Institut hospitalier universitaire de Marseille, qu’il a créé en 2011, a été la cible de deux plaintes : l’une déposée par l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône, l’autre par le conseil national de l’Ordre des médecins.

Pas concerné

Sa sanction peut être un simple avertissement ou une interdiction temporaire d’exercer mais il risque aussi la radiation pure et simple de l’Ordre des médecins. Didier Raoult ne semble « pas concerné » par cette décision. Il est à la retraite depuis le 31 août dernier, en tant que professeur d’université praticien hospitalier.

« Devoir de confraternité »

Didier Raoult avait choisi de traiter des patients, malades du Covid-19, avec l’hydroxychloroquine, conjuguée avec de l’azythromicine. Et ce malgré l’absence d’effet prouvé, aujourd’hui encore. Il dit avoir reçu « plus de 600 000 patients » durant la crise sanitaire.

L’Ordre des médecins ne l’entend pas de cette oreille et dénonce une pratique de la médecine « sans données scientifiques établies », un traitement « non éprouvé par la science ». Le professeur marseillais avait donc pris « des risques inconsidérés » selon la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins, ce qui s’apparente à du « charlatanisme ». En outre, l’infectiologue a manqué à son « devoir de confraternité » envers d’autres médecins.

Autres affaires

Le très controversé professeur est également impliqué dans d’autres dossiers. Il aurait mené « une expérimentation sauvage contre la tuberculose ». L’Agence Nationale du Médicament va « diligenter une inspection » au sein de l’IHU, et le parquet de Marseille envisage les suites judiciaires à donner à cette affaire.

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