Didier Lallement out, Laurent Nunez nommé préfet ?
Qui pour succéder à Didier Lallement à la tête de la puissante Préfecture de police de Paris .
Du mouvement à la tête de la Préfecture de Police de Paris. Laurent Nunez s’apprête à remplacer Didier Lallement. L’annonce doit être faite aujourd’hui.
Peut-être une nouvelle ère qui s’ouvre à un poste plus que jamais controversé. Le nouveau préfet de Paris devrait être nommé aujourd’hui, à la sortie du Conseil des Ministres. Il s’agirait de Laurent Nunez, l’ancien secrétaire d’Etat à l’intérieur. Le haut-fonctionnaire s’apprête à remplacer Didier Lallement.
« Task force élyséenne »
Le nom de cet expert du renseignement circule depuis plusieurs jours maintenant. Laurent Nunez occupait jusqu’à présent le poste de coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, sorte de « task force élyséenne » pilotée directement par Emmanuel Macron. Ce diplômé de l’Ecole nationale d’administration avait également été à la tête de la Direction générale de la sécurité intérieure, aux côtés de Christophe Castaner qui était alors ministre de l’Intérieur. Il a également été successivement directeur de cabinet des préfectures à Saint-Denis puis à Paris. Cette dernière fonction qu’il a occupée lors de l’attaque de Charlie Hebdo. Le 7 janvier 2015, il a agi à ce poste stratégique avant la neutralisation des frères Kouachi.
Enchaînement de polémiques
Ce nouveau nom devrait permettre un second souffle pour ce poste-clé, hautement politique. Ces derniers mois, Didier Lallement avait dû faire face à un enchaînement de polémiques. Celle du Stade de France bien sûr mais pas seulement : depuis le mouvement des Gilets Jaunes, son nom faisait l’objet de toutes les critiques. On se souvient également de ses propos qui avait fait fortement réagir, lors du confinement : « ceux qu’on trouve dans les réanimations sont ceux qui au début du confinement ne l’ont pas respecté ». L’été dernier, Didier Lallement avait par ailleurs atteint la limite d’âge de 65 ans dans le corps préfectoral mais son mandat avait été prolongé de deux ans grâce à une disposition dérogatoire.
