Didier Lallement nommé secrétaire général de la mer

 Didier Lallement nommé secrétaire général de la mer

Didier Lallement, ancien préfet de police, prend la tête du secrétariat général de la mer, à compter du 3 octobre 2022. Ludovic MARIN / AFP

L’ancien préfet de police Didier Lallement a quitté son poste l’été dernier. Il vient de prendre de nouvelles fonctions: la coordination de la politique maritime du gouvernement.

Il est probablement l’un des préfets qui aura été le plus critiqué ces dernières décennies. Et pourtant, alors qu’il a dû quitter son poste en juillet, le gouvernement vient de lui confier de nouvelles responsabilités : il prend la tête du secrétariat général de la mer. Une nomination, « sur proposition de la Première ministre » Elisabeth Borne. 

Didier Lallement prendra ses fonctions « à compter du 3 octobre », c’est-à-dire lundi prochain. Le secrétariat général de la mer (SGMer) est un organisme interministériel placé sous l’autorité de Matignon. Sa mission est de contrôler, d’évaluer et de coordonner la politique maritime du gouvernement.

Visé par deux informations judiciaires

Didier Lallement n’aura passé « que » trois ans et demi à la tête de la préfecture de police de Paris, période durant laquelle il sera très régulièrement critiqué pour sa gestion jugée brutale des manifestations. 

Il est d’ailleurs par deux informations judiciaires au sujet du maintien de l’ordre pendant le mouvement des « gilets jaunes ». La première a été ouverte le 31 août après le dépôt de plainte avec constitution de partie civile de deux figures du mouvement. Priscillia Ludosky et Faouzi Lellouche l’accusent de les avoir mis en danger en les « nassant » et en les empêchant de manifester à Paris. C’était en novembre 2019. 

La deuxième information judiciaire qui vise Didier Lallement fait suite à la plainte de l’ancien « gilet jaune » Maxime Nicolle. Il dénonce sa « détention arbitraire » lors de son placement en garde à vue en marge du défilé du 14 juillet 2019. Ces festivités avaient été marquées à Paris par des tensions, on se souvient des sifflets adressés à Emmanuel Macron. Près de 200 personnes avaient été interpellées.

 

>> A lire aussi : « On passe d’une laïcité de liberté à une laïcité de contrôle », Jean-Louis Bianco ancien président de l’Observatoire de la laïcité