Développement durable : Leila Benali déroule la Moroccan Attitude

 Développement durable : Leila Benali déroule la Moroccan Attitude

La ministre marocaine de la Transition énergétique Leila Benali. RICCARDO DE LUCA / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

Leila Benali n’hésite pas à monter au front dès qu’il s’agit de défendre sa stratégie de son département. C’est en réponse à une question écrite au parlement que la ministre de la Transition Energétique et du Développement Durable, a abondé dans les explications concernant les mesures prises démultiplier les injections d’énergie de source renouvelable dans le réseau, et les investissements qui vont avec.

Ainsi, le vaste plan de transition énergétique défendu par le gouvernement se décline en des projections qui visent à injecter dès cette année 1300 mégawatts (MW) d’électricité verte dans le réseau. Et ce chaque année jusqu’en 2027. Par comparaison, les 160 MW injectés annuellement depuis 2009, semble constituer une goutte dans un océan. Pour rappel, il faut préciser que cette part, a quasiment doublé depuis l’arrivée de cette nouvelle équipe aux commandes du département de l’énergie. Il s’agit ainsi de203 MW d’intensité renouvelable dans le réseau.

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Une explosion des investissements verts

Quant aux investissements verts, ils vont exploser puisqu’ils devraient bondir de « 4 MMDH entre 2009 – 2022, à une moyenne annuelle de 14 MMDH de 2023 à 2027 ».

Au passage, la ministre a déroulé les mesures prises pour inciter à l’usage des énergies renouvelables (EnR), notamment dans le secteur agricole. Ce qui passe par « l’exonération de la TVA pour les matériaux employés dans la fabrication de panneaux solaires, l’exemption totale de la TVA à l’importation et sur le marché national pour les pompes solaires utilisées dans l’irrigation agricole et les installations polyvalentes » entre autres. Tous ces efforts visent à atteindre une part des EnR dans le mix énergétique de 64,3% à l’horizon 2030.

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La Banque Africaine de Développement élogieuse avec le Maroc

Si l’objectif est d’inscrire le royaume dans le peloton des pays qui avancent à pas de géant dans les chemins difficiles du développement durable, on peut dire que le pari est en passe d’être gagné.

C’est pour cela que la Banque Africaine de développement (BAD) a été plutôt élogieuse dans son dernier rapport qui consacre le Royaume du Maroc comme un champion en matière de développement durable. L’institution financière africaine qui a examiné les contours du développement des énergies renouvelables, en particulier le solaire et l’éolien, a reconnu le Maroc comme étant l’un des pionniers mondiaux en matière de transition énergétique et de développement d’une économie verte et inclusive.

Dans le détail, le rapport de la BAD publié sous le thème «Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique», pour le 21ème siècle s’est intéressé à l’ensemble des économies nord-africaines où le royaume semble occuper une position de leader. D’une manière générale, pour l’ensemble de la région de l’Afrique du Nord, qui englobe le Maroc, l’Algérie, l’Egypte, la Lybie, la Mauritanie et la Tunisie), la BAD indique un taux de croissance de 4,6%, en 2023, et de 4,4%, en 2024, ce qui en fait des taux bien supérieurs à ceux prévus pour l’ensemble du continent Africain qui ne dépassent pas les 4% . Les recommandations de la BAD rejoignent les décisions officielles du Maroc, en matière de gestion des ressources hydriques et d’économie de l’eau, à travers notamment une nouvelle politique agricole, la priorité accordée aux programmes liés à la réduction de la pauvreté et des inégalités, l’investissement productif et créateur d’emploi. Le satisfecit de la BAD vient confirmer la stratégie mise en place par le ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable qui vise avant tout à une croissance inclusive et durable.