Deuxième nuit de violences à travers la France

 Deuxième nuit de violences à travers la France

Une voiture brûle devant un mur où l’on peut lire « Justice pour Nahel » lors d’une manifestation à Nanterre, le 28 juin 2023, un jour après le meurtre de Nahel M., 17 ans, abattu d’une balle dans la poitrine à bout portant par un policier, au matin du 27 juin 2023. Geoffroy Van der Hasselt / AFP

Des violences éclatent en banlieue parisienne mais aussi à Toulouse, Lille ou encore Rennes. Après la mort du jeune Naël tué par un policier lors d’un contrôle routier.

Au moins 77 personnes ont été interpellées en Ile-de-France, dont 32 rien que dans les Hauts-de-Seine, à Nanterre, dans le quartier Pablo Picasso. Il y a eu des affrontements avec la police : jets de pavés, tirs de mortier, cocktails molotov contre gaz lacrymogène et tirs de LBD, lanceurs de balle de défense. Et ces mots tagués sur les murs : « Justice pour Nahel », « la police tue ».

Aucune région épargnée

La révolte gronde aussi à Issy-les-Moulineaux ou encore à Meudon. Un tramway a été incendié à Clamart. Il y a eu des voitures brûlées, des feux de poubelles dans les 18e et 19e arrondissements de Paris, ainsi que dans une vingtaine de communes de Seine-Saint-Denis, comme à Montreuil où la mairie a été visée par des tirs de mortier. Tirs de mortiers également contre l’entrée de la prison de Fresnes, dans le Val-de-Marne.

Deux jours après la mort de Naël, la colère n’est pas retombée et ces violences n’ont épargné aucune région de France : Toulouse, Dijon, Nice, la métropole de Lyon et dans le Nord, à Lille, Roubaix. A chaque fois, des commissariats, des médiathèques, et des bâtiments publics sont visés, comme à Mons-en Baroeul, où la mairie a été incendiée.

Acte « inexplicable » et « inexcusable »

Les appels au calme n’ont pas été entendus. Notamment celui de la mairie de Nanterre qui a supplié de mettre fin à une « spirale destructrice ». La mère du jeune Naël appelle à une marche blanche aujourd’hui, le 29 juin, à 14h devant la préfecture des Hauts-de-Seine à Nanterre.

Hier, Emmanuel Macron a évoqué un acte « inexplicable » et « inexcusable ». La garde à vue du policier à l’origine du tir mortel s’est poursuivie cette nuit. Un brigadier âgé de 38 ans, expérimenté et très bien noté par sa hiérarchie selon le journal Le Parisien.

>> A lire aussi : Mort de Naël. « Je n’ai pas à me désolidariser ou à être solidaire de mon collègue », Christophe Korell, policier