Deux policiers d’Angoulême bientôt jugés pour violences et injures racistes

 Deux policiers d’Angoulême bientôt jugés pour violences et injures racistes

Photo : PATRICK KOVARIK / AFP

Soupçons de violences et injures racistes lors d’une garde à vue, deux policiers d’Angoulême seront bientôt jugés.

 

« Bougnoule ! », un terme qu’aurait employé par deux fonctionnaires de Police du commissariat d’Angoulême à l’encontre d’un homme placé en garde à vue, en janvier dernier.

La procureure de la République d’Angoulême, Stéphanie Aouine, précisait, peu après les faits, que les deux policiers auraient également porté un coup au gardé à vue.

Selon les informations de la Charente Libre, Jean-Luc Taltavull, directeur départemental de la police nationale, avait alors adressé un signalement au Parquet après avoir appris que ces deux policiers étaient « susceptibles de s’être livrés à des violences illégitimes doublées de propos racistes au préjudice d’un tiers ».

Caméra-piéton

Des soupçons de violences et d’injures racistes d’autant plus forts que la scène aurait été filmée par la « caméra-piéton » d’un des deux policiers.

En février dernier, la Procureure avait saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), tandis que les policiers avaient été réaffectés « à des tâches administratives ».

Hier (20 mars), le Parquet annonçait que les policiers avaient été placés sous contrôle judiciaire et qu’ils allaient être jugés « prochainement ». 

Racisme en hausse

Ironie du sort, c’est également hier que le ministère de l’Intérieur publiait les chiffres des crimes et délits racistes, xénophobes ou antireligieux enregistrés en France par la police et la gendarmerie nationales pour 2023. Un nombre qui a connu une augmentation de 32% par rapport à l’année 2022.

Concernant le profil des personnes victimes de ces crimes et délits à caractère raciste, le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) apporte cette précision : « il s’agit essentiellement de personnes physiques, parmi lesquelles les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans et les étrangers ressortissants d’un pays d’Afrique sont surreprésentés ».

 

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