Deux camionneurs marocains tués au Mali par un groupe armé

 Deux camionneurs marocains tués au Mali par un groupe armé

Michele Cattani / AFP

Deux camionneurs marocains ont été tués et un autre a été blessé, samedi 11 septembre au Mali, par des hommes armés, a indiqué l’ambassade du Maroc à Bamako. Un quatrième routier a survécu à cette attaque.

 

L’incident a eu lieu au niveau de la commune de Didiéni, située à environ 300 Km de Bamako, lorsque les chauffeurs marocains de transport international de marchandises, se dirigeaient vers la capitale malienne à bord de camions immatriculés au Maroc, avant qu’ils ne soient attaqués par balles par un groupe armé qui se cachait derrière les arbres au bord de la route. Le chauffeur blessé, dont l’état de santé ne suscite pas d’inquiétude, a été transféré vers un hôpital local pour recevoir les soins nécessaires.

Des témoins ont indiqué que les assaillants étaient cagoulés, portaient des gilets pare-balles et disposaient d’appareils de communication sans fil. Après avoir commis leur crime, ils ont quitté les lieux sans voler le moindre objet des victimes.

L’ambassade du Maroc à Bamako est en contact avec les autorités compétentes dans les deux pays, ainsi qu’avec les proches des chauffeurs marocains pour prendre les dispositions nécessaires dans de telles situations, dont la demande d’ouverture d’une enquête par les autorités maliennes afin d’élucider les circonstances de cette attaque.

Pour le président de la Fédération nationale du transport (FNT), affiliée à la CGEM, l’attaque terroriste serait directement liée à la décision récente d’Alger de rompre unilatéralement les relations diplomatiques avec le Maroc. Elle intervient moins d’un an après les évènements de Guerguerat.

Dans une déclaration au 360.ma,  Abdelilah Hifdi, a affirmé « qu’après l’intervention des FAR en novembre 2020, qui a permis de chasser des coupeurs de route et de sécuriser le trafic au niveau du passage d’El Guerguerat, il ne reste plus à ceux-ci que le Mali, un pays à la vaste superficie, confronté à des problèmes d’insécurité dans certaines régions, et tout particulièrement dans le nord ».

Selon l’analyse pertinente du président de la Fédération nationale du transport, les commanditaires de l’attaque essayent d’intimider les transporteurs marocains pour renoncer à desservir l’Afrique subsaharienne, au moment où la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) entre en vigueur.

 

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