Des reconfinements de moins en moins respectés en Europe

 Des reconfinements de moins en moins respectés en Europe

Personnes sur le Canal de l’Ourcq pendant le 3ème confinement, 21 mars 2021 (crédit photo Hugo Passarello Luna/ Hans Lucas via AFP)

Les populations européennes seraient à bout de ces reconfinements à répétition. C’est ce qu’annonce une étude de données mobiles Google réalisée par Sotiris Georganas de la City University of London. Sous la publication « The Conversation » UK, on apprend que les gens sont moins restés à la maison durant la deuxième vague qu’au cours du printemps 2020.

On s’en doutait un peu. Une étude anglaise, publiée dans « the Conversation » UK et réalisée par Sotiris Georganas vient le confirmer. Les européens ont beaucoup moins respectés le confinement pendant la deuxième vague que durant la première. Phénomène de lassitude, meilleure maîtrise des connaissances du virus, confinement moins strict,…

Pourtant, le contexte n’est guère meilleur, selon l’étude menée à partir de données mobiles Google. En effet, on comptait plus de cas et la météo n’était pas fabuleuse. Certaines différences peuvent résider sur les mesures moins strictes pendant les deux vagues. Par exemple, l’Italie qui avait fermé boutique en mars 2020, introduit un confinement à plusieurs niveaux selon les régions durant la deuxième vague.

Toutefois, dans les cas où les mesures ont été les mêmes (Royaume-Uni, Danemark, Grèce, Irlande), on constate qu’à mesures quasi-similaires en Janvier 2021, le temps passé à la maison est plus faible durant la deuxième vague.

Même quand les restrictions étaient plus fortes, cela n’a pas eu de véritable effet. En Grèce, on impose un couvre-feu dans la deuxième vague. Pourtant, en février 2021, les Grecs passent environ 10% de temps de plus à la maison par rapport à février dernier. Seul le Danemark connait un pic d’heures passées à la maison quasi identique entre les deux vagues.

L’étude considère « peut-être » ces tendances « comme un signe d’adaptation et d’épuisement« , que « neuf mois après le début de la pandémie, les gens s’étaient habitués aux mauvaises nouvelles » et qu’ils « étaient fatigués de rester à la maison. »

Autre explication interessante : les gens ont plus respectés les restrictions quand « celles-ci sont négociées avec quelqu’un (leur employeur) » que quand ils « sont seules responsables« . Les données étudiées montrent aussi que « l’adhérence globale n’a pas été aussi forte dans la deuxième vague qu’elle l’était dans la première et qu’elle s’est amenuisée avec le temps. »

Enfin, selon Sotiris Georganas, « lors de la planification des prochaines étapes, les gouvernements devraient tenir compte du fait que le comportement du public a peu de chances d’être cohérent. »