Des Parlements africains avec le Maroc pour un Parlement panafricain crédible
Des présidents et représentants des Parlements africains, membres du Parlement panafricain, ont salué, jeudi 8 juillet à Rabat, les efforts du Maroc en vue de trouver des solutions idoines susceptibles d’assurer au Parlement panafricain un avenir meilleur.
Lors d’une réunion de concertation des présidents et représentants des Parlements nationaux africains membres du Parlement panafricain, présidée par les présidents des Chambres des représentants et des conseillers, Habib El Malki et Hakim Benchamach, les parlementaires ont salué l’engagement constant du Maroc et du roi Mohammed VI en faveur d’une coopération fructueuse, de la solidarité entre les peuples africains et du développement du continent.
Pour le président de l’Assemblée nationale du Gabon Faustin Boukoubi, “l’initiative du Royaume du Maroc d’organiser cette importante réunion de concertation, en vue de rechercher ensemble des solutions idoines pour l’avenir du Parlement panafricain, afin de lui redonner ses lettres de noblesse, doit être saluée et félicitée”. “Le Gabon est disposé à préconiser et à soutenir toute initiative de nature à consolider l’unité des peuples africains, dans le respect des textes qui régissent notre Institution commune”. Il a aussi salué la tenue de cette importante réunion dédiée à échanger sur l’avenir du Parlement panafricain et examiner les voies et moyens de relancer son agenda statutaire.
Les manigances sud-africaines décriées
Les représentants des autres délégations ont été unanimes à condamner les actes et faits déplorables commis lors de la 4ème session ordinaire du Parlement panafricain, tenue récemment en Afrique du Sud. Ils ont appelé au respect des dispositions juridiques régissant cette institution censée défendre les intérêts de tout le peuple africain. Après avoir exprimé leur profonde gratitude aux parlementaires marocains pour la tenue de cette réunion, ils se sont félicités des propositions constructives auxquelles ils ont abouti. Des propositions de nature à faire sortir le Parlement panafricain de la crise institutionnelle dans laquelle il s’est empêtré depuis mai 2021, et à préserver la crédibilité de l’action parlementaire africaine commune.
Des agissements qui portent atteinte à la liberté des membres du Parlement panafricain
Selon le Président de la Chambre des représentants Habib El Malki qui s’exprimait à l’ouverture de la réunion de concertation des présidents des parlements africains “l’une des entraves les plus importantes à l’unité institutionnelle de notre continent est l’insistance de certaines parties à faire prévaloir des agendas politiques étriqués, contraires aux objectifs de l’Union africaine et de ses institutions et qui n’expriment pas notre volonté collective de reconstruire nos perspectives et de nous orienter vers un avenir que nous devons édifier tous et collectivement”.
Pour El Malki, certains dysfonctionnements connus dernièrement par le Parlement panafricain, notamment les agissements du président par intérim qui abuse de son poste pour faire adopter des résolutions qui servent injustement les intérêts politiques de certains pays, sachant que ce poste est censé être réservé aux affaires courantes jusqu’à l’élection d’un nouveau président et ce, conformément au règlement intérieur. Ces actes sont un indicateur clair de l’absence de la censure institutionnelle et une preuve du vide juridique qui impacte négativement la crédibilité de cette institution, a déploré El Malki.
Les dysfonctionnements qu’a connus la 4ème session ordinaire de la cinquième législature du Parlement panafricain, tenue à Midrand (Afrique du Sud), du 20 mai au 4 juin dernier, contredisent l’esprit de la pratique démocratique et la démocratie interne et portent atteinte à la liberté des membres du Parlement panafricain de choisir leur président et leurs représentants au sein des différents organes de cette prestigieuse institution “à un moment où nous aspirions tous à remédier au retard des travaux de notre institution résultant de la conjoncture sanitaire mondiale exceptionnelle”.
Selon M. El Malki il faut proposer une modification du règlement intérieur pour éviter tout conflit de lois en vigueur et toute confusion qui peut entacher certains textes juridiques.
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