Des ONG marocaines dénoncent une instrumentalisation en leur nom
130 associations et ONG représentatives de la communauté marocaine en France, se sont élevées contre ce qu’elles qualifient « d’instrumentalisation » en leur nom après la publication d’une tribune sur Orient XXI.
Le 14 août dernier, la publication en ligne Orient XXI mettait en ligne une tribune sous le titre « Halte à l’acharnement contre Omar Radi et la répression de la parole publique au Maroc. » Reprise par d’autres médias, elle laissait penser une position unique de toutes les voix des Marocains et Marocaines, résidant en France. Et c’est contre cette instrumentalisation que ce collectif s’insurge.
En réaction, il estime que la tribune n’est pas acceptable en l’état. Il dénonce la malhonnêteté des initiateurs de cette démarche. Pour eux, « ils ne disposent ni de la légitimité, ni de l’autorité morale pour le faire. »
Dans le même esprit, le collectif condamne les supercheries utilisées par des personnes, qui peuvent se réclamer du Maroc mais « sont minoritaires. » De même, il souligne la présence importante d’organisations tunisiennes, qu’ils qualifient « d’ingérence » dans les affaires intérieures marocaines. Enfin, il s’étonne de la présence de plusieurs structures liées au Polisario.
La tribune des ONG marocaines conclut sur la nécessité de défendre les droits de l’homme et le libre exercice de la presse qui « sont des causes trop précieuses pour accepter qu’elles soient instrumentalisées. D’ailleurs, si l’on s’en tient au code déontologique mondial de la profession, « le devoir primordial » du journaliste, en plus du » respect de la vérité et le droit que le public a de la connaître » a l’obligation de « respecter les faits et le droit que le public a de les connaître ». Or le moins qu’on puisse dire, c’est que dans cette affaire, on a grossi les faits, occulté des évidences et brodé autour d’un cas isolé pour en faire une affaire de menace à la liberté d’expression.
Signalons que les signataires de cet appel au nombre de 130 vont entre autres, de l’association Dynamic Maroc à l’association des tribus marocaines sahraouies en Europe en passant par la fondation de la Maison du Maroc à Paris.
>>Lire aussi : La religion des droits de l’homme