Des ONG espagnoles dénoncent l’enrôlement des enfants par le polisario

 Des ONG espagnoles dénoncent l’enrôlement des enfants par le polisario

Des enfants soldats dans la région de Tindouf s’entraînent au tir. Crédit photo : Impression d’écran / YouTube

Des associations espagnoles des droits de l’homme ont dénoncé l’enrôlement militaire des enfants et leur exploitation à des fins politiques par les milices armées du polisario dans les camps de Tindouf.

 

Les ONG espagnoles “La liberté est un droit” et “Pedro Ignacio Altamirano” ont annoncé que “L’enrôlement d’enfants innocents dans les camps de Tindouf par la milice armée du polisario, face à l’incompréhensible inaction internationale, doit être dénoncé et faire l’objet d’enquêtes”, lors d’une rencontre, samedi 3 février à Séville.

“Les articles 38 et 39 de la Convention relative aux droits de l’enfant, adoptée le 20 novembre 1989, sont clairs et doivent être respectés d’un point de vue moral et éthique. C’est pourquoi nous devons nous pencher sur l’exploitation inhumaine d’enfants dans les guerres partout dans le monde, et plus particulièrement dans les camps de Tindouf par la milice armée du polisario”, a relevé l’ONG “Pedro Ignacio Altamirano’’, mettant l’accent sur le calvaire des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie, et le drame d’exploitation des enfants soldats embrigadés par le polisario.

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Pour une enquête urgente et approfondie

De ce fait, l’association espagnole a insisté sur l’ouverture d’une “enquête urgente et approfondie” par la communauté internationale et la société civile indépendante sur ces “violations flagrantes d’un droit humain fondamental, qui touche les enfants, les plus démunis et ceux qui ont le plus besoin de protection”.

“Par conséquent, les cas des personnes détenues et retenues par la milice armée du polisario dans les camps de Tindouf devraient être pris en compte par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme”, a soutenu l’ONG, ajoutant que les tortionnaires du polisario doivent répondre de ces violations devant la justice internationale.

“En tant que société civile, nous ne pouvons pas permettre que perdurent des attitudes qui nuisent au plein développement des enfants, tel qu’il est inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme, et encore moins lorsqu’il s’agit de violence intolérable contre les droits d’enfants innocents victimes de violations du polisario”, a alerté, pour sa part, l’ONG “La liberté est un droit”, devant un parterre d’experts et juristes.

Face à “l’incompréhensible inaction internationale”, l’enrôlement des enfants dans les camps de Tindouf est une “violation grave des droits humains qui doit être dénoncée’’, a souligné l’association s’activant dans la défense des droits de l’homme. “Il est temps d’assumer notre responsabilité sociale dans la défense des droits de l’homme, en particulier en ce qui concerne les enfants retenus et exploités dans les camps de Tindouf’’, a-t-elle indiqué.

L’enrôlement militaire des enfants est un crime de guerre, interdit par toutes les conventions et traités internationaux, ainsi que par la Charte des Nations unies, la Charte des droits de l’homme et les pactes des droits politique, économique et social.