Des créateurs marocains finalistes du Prix de la mode ANDAM
« Casablanca », du designer franco-marocain Charaf Tajer et la marque de Sonia Ahmimou « Aswad « , finalistes du grand Prix et le Prix des accessoires de l’ANDAM Fashion Award 2021.
« Casablanca », une maison franco-marocaine qui cartonne. Son créateur n’est autre que le créateur de mode Charaf Tager. Quand il avait présenté sa première collection il y a quelques années, le succès était déjà au rendez-vous. « C’était une surprise pour lui », il ne s’en cache pas. Des chemises décontractées, des costumes en laine et des vestes en denim s’imposent depuis comme les fondamentaux de ses vestiaires. Le designer fait la part belle aux couleurs chatoyantes, tissus imprimés, toujours solaires. De son propre aveu, il est pétri de soleil et de lumière. Et confectionne ce que lui veut porter.
Il a 33 ans, d’un abord agréable, le designer est tout simplement doué. Devenu en peu de temps la coqueluche du milieu de la mode à Paris, chacune de ses collections est un événement. Il fait tout naturellement partie de la nouvelle garde de la mode parisienne.
Aujourd’hui, il semble suivre sa bonne étoile. Après avoir présenté une collection automne-hiver 2020-2021 sous le signe de l’eau, il a présenté fin juin sa collection printemps-été 2022 inspirée du Japon.
Quant à Sonia Ahmimou, créatrice d’accessoires franco-marocaine, elle a lancé “Aswad”, sa propre marque de maroquinerie de luxe en 2016. Elle a fait son chemin depuis et rencontre le succès, elle aussi. Signe de reconnaissance, Sonia Ahmimou est nominée pour le prestigieux Prix de l’accessoire de l’ANDAM, d’une valeur de 50 000 euros.
Hommage à son enfance et à ses parents
La création de la maison « Casablanca » est récente, tout juste en 2018. Et le nom est un hommage assumé par Charaf Tager à ses origines et à son enfance dont une partie passée au Maroc. Également à ses parents qui se sont rencontrés dans un atelier à Casablanca. Casablanca est la fusion, selon lui, d’une passion mais de beaucoup de travail aussi.
Dans une interview accordée récemment à Numéro, le designer reconnait toutefois, que tout n’a pas été facile pour lui. Être « maghrébin en France donne le sentiment d’être moins légitime pour tout. C’est mon rôle de franchir ces barrières que je me mets moi-même. C’est à moi de sortir de cette condition et d’être un exemple pour les générations futures », admet-il.
Cette détermination a porté ses fruits. Il est aujourd’hui finaliste d’un grand Prix et il en est fier. «C’est un honneur d’avoir été finaliste du Grand Prix de l’ANDAM Fashion Award de cette année», a-t-il écrit dans un communiqué publié sur le compte Instagram officiel de sa marque. «Nous sommes extrêmement fiers de montrer ce que nous avons accompli jusqu’à présent et d’afficher nos grandes ambitions pour Casablanca, devant un jury aussi prestigieux et inspirant. Nous sommes ravis d’avoir été nominés aux côtés de bon nombre de nos designers estimés et talentueux». Une consécration !
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