Dernier acte pour l’Observatoire de la laïcité

 Dernier acte pour l’Observatoire de la laïcité

Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité en 2013, depuis la mise en place de l’organisme. PATRICK KOVARIK / AFP

Eclairer les pouvoirs publics et fournir des données. Voici les missions de l’Observatoire de la laïcité, qui s’apprête à disparaître en plein débat sur la loi séparatisme.

 

Son nom était le suivant sur la liste. L’Observatoire de la laïcité va définitivement baisser le rideau, comme l’a annoncé Marlène Schiappa la semaine dernière au Sénat. « Le mandat de l’équipe en place arrive à échéance début avril, après huit ans. Il ne sera pas reconduit car les préoccupations ont évolué », a déclaré la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté.

Jean-Louis Bianco n’a pas été surpris. Sur France Inter, le président de l’Observatoire de la laïcité a réagi : « On la voyait venir depuis longtemps ». C’est maintenant au Premier ministre de trancher définitivement.

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Vue apaisée

« Il y a pas mal de gens qu’on dérange parce qu’on est indépendant, qu’on apporte une vue apaisée », a estimé Jean-Louis Bianco à l’antenne de la radio publique. « On n’aurait jamais pu croire qu’un organisme qui venait de nulle part, composé de 4 salariés permanents avec un budget de fonctionnement de 59 000 euros, arriverait à prendre une telle place ».

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Acception trop ouverte

De l’avis de nombreux observateurs, la disparition de l’Observatoire de la laïcité repose essentiellement sur un choix politique. L’acception jugée trop « ouverte » de la notion de laïcité par ses dirigeants posait souvent problème aux yeux de certaines et certains, en tête le mouvement « Printemps républicain ». Ses détracteurs accusaient régulièrement l’organisme de faire de la lutte contre la stigmatisation des musulmans son combat numéro 1.

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Haut Conseil à la laïcité

Cette instance était autonome mais administrativement rattachée au Premier ministre. Il avait été créé en 2013 par Jacques Chirac. A la place de l’Observatoire de la laïcité, le gouvernement souhaite lancer un Haut Conseil à la laïcité ainsi qu’une « administration de la laïcité » afin de « mailler le territoire ».

 

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