Dérèglement climatique : l’alarmant rapport du GIEC

 Dérèglement climatique : l’alarmant rapport du GIEC

Des sauveteurs évacuent, le 28 juillet 2021, des habitants d’une zone inondée à Yangzhou, dans la province chinoise du Jiangsu, après de fortes pluies provoquées par le passage du typhon In-Fa qui ont inondé la côte Est de la Chine. STR / AFP

Le nouveau rapport du GIEC, qui paraîtra aujourd’hui à 10h (9 août), s’annonce comme un avertissement « sévère » sur la nécessité immédiate de limiter le réchauffement climatique.

 

Avertissement

Le très attendu rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC) s’annonce comme « l’avertissement le plus sévère jamais lancé » sur le rôle du comportement humain dans le réchauffement de la planète. C’est ce qu’a révélé Alok Sharma, président de la COP26 qui aura lieu à Glasgow, du 1er au 12 novembre.

Incendies spectaculaires en Europe et en Amérique du Nord, inondations en Allemagne et en Chine, le dérèglement climatique est de plus en plus palpable. Les chiffres du sixième rapport du GIEC depuis 1988 confirment cette tendance avec une hausse des émissions de CO2 de plus de 63% depuis 1990, une fonte des glaces qui s’accélère depuis 2007 et une dernière décennie qui a vu une hausse globale des températures de +0,35° C.

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Trop tard ?

« Nous nous rapprochons dangereusement du moment » où ce sera trop tard, insiste Alok Sharma. C’est l’activité humaine qui est incriminée par ce dernier pour expliquer la vitesse « alarmante » du changement climatique. « La réalité est que nous ne sommes pas en bonne voie pour respecter l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement à +1,5°C d’ici la fin du siècle. En fait, nous sommes sur le chemin opposé, nous nous dirigeons vers plus de +3°C », expliquait déjà Patricia Espinosa, responsable climat de l’ONU, lors de l’ouverture de la session du GIEC fin juillet.

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La France mauvaise élève

Dans son rapport annuel paru le 30 juin, le Haut Conseil pour le Climat (HCC) estimait que les politiques publiques étaient « encore insuffisamment alignées sur la trajectoire de réduction des émissions prévue par la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) ».

Selon l’institution, malgré une baisse significative des émissions en 2019, le rythme de cette baisse doit encore doubler d’ici 2021 pour s’aligner avec les objectifs climatiques à l’horizon 2030.

Pour rappel, dans le cadre de l’Accord de Paris, la réduction de gaz à effet de serre devait atteindre -40% en 2030 (par rapport à 1990). Objectif rehaussé à -55%, suite à la révision de l’objectif climatique européen en décembre dernier.

 

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