Dégradation de la santé mentale chez les adolescents
Valentino BELLONI / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
La santé mentale des Français, notamment celle des jeunes, n’est pas au beau fixe en 2023. Ce sont les conclusions d’un rapport de Santé publique France.
Il s’agit d’une tendance constante depuis septembre 2020, dans le sillage de la pandémie de Covid. Dans cette étude, Santé publique France souligne que les recours aux soins d’urgence pour troubles de l’humeur, idées et gestes suicidaires « ont fortement augmenté en 2021 puis 2022, pour rester depuis à un niveau élevé ». Chez les jeunes de 18-24 ans, « la hausse s’est même poursuivie de façon marquée en 2023 ».
En septembre 2023, les passages aux urgences pour gestes et idées suicidaires, troubles de l’humeur et troubles anxieux, ainsi que les actes médicaux SOS Médecins pour angoisse ont augmenté chez les moins de 18 ans. Cette tendance se vérifie en particulier chez les 11-17 ans.
Freins à la consultation d’un psy
Autres données révélées par l’agence sanitaire : entre mai et septembre 2022, plus de 7 personnes sur 10 ont déclaré prendre soin de leur santé mentale. Les jeunes de 18-24 ans se préoccupent en moyenne moins de leur santé mentale ou de leur bien-être que leurs aînés.
Dans cette tranche d’âge, les principaux freins à la consultation d’un psychologue sont le prix de la consultation, la difficulté à se confier ou la crainte de ce qu’ils pourraient découvrir sur eux, et la peur que l’entourage l’apprenne.
Comportements favorables à la santé mentale
Santé publique France veut « sensibiliser les jeunes sur les activités et les comportements bénéfiques à leur santé mentale ». Pour cela, elle diffuse sur les réseaux sociaux cinq vidéos intitulées « Le Fil Good », qui décryptent des comportements favorables à la santé mentale : pratiquer de l’activité physique, dormir suffisamment ou prendre du temps pour des loisirs. Elles rappellent également l’importance de parler en cas de mal-être.
