« De bas étage », de Yacine Qnia, un 1er film prometteur
Présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes en juillet dernier, « De bas étage », de l’autodidacte Yassine Qnia, originaire d’Aubervilliers, et qui réunit à l’écran Soufiane Guerrab (Lupin, La Vie scolaire) et Souheila Yacoub (Les Sauvages, Climax) est sorti dans les salles ce mercredi 4 août.
Après s’être fait connaitre en 2011 avec son percutant court métrage « Fais croquer », le premier long de Yassine Qnia était attendu. Malgré un début de film laborieux, le pari est réussi.
Mehdi a la trentaine. Comme de nombreux voyous, il préfère vivre de cambriolages plutôt que de travailler pour un SMIC. Sarah, son ancienne compagne, bosse, elle, dans un salon de coiffure. Les deux ont eu il y a peu un enfant par accident. Sarah a quitté Mehdi et est retournée vivre chez ses parents. Elle n’en pouvait plus de vivre chez sa belle-mère, en plus d’être lassée par l’immaturité de son ancien compagnon.
Alors que les deux associés de Mehdi comprennent qu’il faut changer de voie, qu’il est de plus en plus difficile de gagner sa vie avec les cambriolages, Mehdi s’obstine, persuadé du contraire, pour le plus grand désarroi de Sarah.
En lisant le pitch, on n’était pas très rassuré. On a pensé à tort que « De bas étage » était un énième film sur la banlieue avec les clichés habituels. Il n’en est rien : ici, fait rare, la banlieue n’est pas un sujet ; et cette histoire, portée magnifiquement par les deux personnages principaux, est d’une formidable universalité. Elle raconte d’abord l’échec d’un homme.
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