Le Maroc soutient l’agriculture sénégalaise
Dans la tournée royale en Afrique, les dossiers de coopération de manquent pas mais parmi les priorités le volet agricole se taille la part du lion en raison des attentes des pays concernés par la visite.
Dans le lot, un Sénégal confronté à des changements radicaux de son secteur agricole sous la pression du processus de libéralisation externe imposé par les différents accords multilatéraux conclu avec l’OMC, l’UEMOA ou encore l’accord de Cotonou et en conséquence du désengagement de l’Etat avec notamment les privatisations.
Aujourd’hui que l’agriculture sénégalaise est en voie de se moderniser pour s’ouvrir sur l’extérieur et s’intégrer davantage au marché mondial, elle a fait appel à l’expertise marocaine pour un accompagnement serré.
Ainsi comme cela a été conclu à Dakar entre les patrons marocains et sénégalais de ce secteur, l’expérience agricole marocaine sera mise au service des professionnels sénégalais par le biais notamment de deux protocoles d’accord signés jeudi 28 mai, à Dakar.
Le premier, qui concerne la production du lait et de la viande, « contribuera principalement à améliorer la reproduction animale et à assurer la prévention et la protection sanitaire des animaux, ce qui favorisera une meilleure rentabilité en la matière », s’était félicité Aziz Akhannouch, au terme d’une rencontre avec la ministre sénégalaise de l’élevage et des productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye.
Quant au deuxième accord, il porte sur la réalisation d’un point de déchargement consacré à la pêche artisanale au port de Soumbédioune. Concrètement, cette plate forme, fruit d’un don de deux millions d'euros du royaume marocain va servir au débarquement des pêches qui pourront être exportés sans aucun problème. Au menu également un atelier de réparation mécanique des pirogues et un grand marché à la criée qui permettra aux pêcheurs de pouvoir vendre sur place leurs produits.
Le Maroc a une expérience dans les villages de pêche. On en a construit à peu près une trentaine. Ça permet d’avoir des outils de travail, comme des unités de glace pour avoir une certaine qualité sanitaire pour les produits de la mer et donc apporter le maximum de confort aux pêcheurs », explique Aziz Akhannouch, le ministre marocain de l'Agriculture et des pêches.
Aziz Cherkaoui