Un festival d’art contemporain interroge l’exil à Valenciennes
Chaque année, le thème est différent. Pour 2018, le festival « Cabaret de curiosités » à Valenciennes s'intitule « Exil. Exit. ». Coup d'envoi des hostilités aujourd'hui.
Le Phénix-Scène nationale de Valenciennes organise, du 15 au 17 mars, la prochaine édition de son festival. Cette année, ce rendez-vous consacré à l’art contemporain propose un focus Moyen-Orient, avec des artistes libanais et irakiens et une thématique donc consacrée à l’exil.
Regards singuliers
« Exil. Exit. » interroge la question des migrations contemporaines, « des contradictions et tensions qu’elles font naître au sein de nos sociétés démocratiques séculaires qui se réclament des Lumières, tout en peinant à penser une politique d’accueil des réfugiés fuyant l’oppression ».
Artistes, penseurs et chercheurs proposent aux spectateurs « un parcours à travers la complexité de ces enjeux, par leurs regards singuliers ».
Regarder les tensions géopolitiques
Une performance de l’artiste Tania El Khoury sur le thème des frontières ouvrira les festivités, en collaboration avec l’artiste Basel Zaraa, un réfugié palestinien de Syrie.
Au programme, il y a également le spectacle de Julien Gosselin intitulé « 1993 » qui donne à voir comment le tunnel sous la Manche s’est transformé en symbole douloureux de la crise des réfugiés.
Des tables-rondes sont également prévues. L’une d’entre elles s’intitule « Langues et migration : isolation ou rayonnement ? », elle rassemblera des artistes dont la vie quotidienne et/ou les projets artistiques sont concrètement confrontés à ces questions, « une invitation à regarder les tensions géopolitiques provoquant les migrations contemporaines, sous l’angle des langues et des transformations ».
Chloé Juhel