Série de concerts pour la réouverture de la bibliothèque de l’IMA
La bibliothèque de l’Institut du monde arabe s’apprête à rouvrir ses portes. Et cela de façon festive puisque, pour l’occasion, trois concerts publics auront lieu le 31 mars et 1er avril.
Cette année marque le 30e anniversaire de l’ouverture de l’IMA au public. C’est également celle de la réouverture de sa bibliothèque, après une profonde rénovation pluridimensionnelle.
Bibliothèque de l'IMA / Mars 2017
« En cette période historique – où le monde arabe traverse des turbulences culturelles et politiques – la mission de la bibliothèque prend plus que jamais toute son ampleur et sa signification, en venant appuyer davantage tout ce que l’actualité des guerres civiles étouffe, omet, marginalise à savoir cette force inébranlable de la créativité, cette puissante expression libre et multiple, ces échanges culturels touchant tous les secteurs, la connaissance mutuelle qui en découle, l’universalisme culturel comme lieu de rencontre et de partage », explique Jalila Bouhalfaya-Guelmamni, la directrice de la Bibliothèque de l’Institut du monde arabe.
Ce week-end, la réouverture de ce lieu sera placée sous le signe de « prestations plutôt festives et des musiques plurielles tenant compte de la diversité artistique du monde arabe », précise Rabah Mezouane, en charge de la programmation musicale de cette série de concerts.
Multitude de styles
Des musiques plurielles, il y en sera justement question avec Aziz Sahmaoui, pour le premier concert, vendredi 31 mars à partir de 20h.« Son répertoire marocain, à l’origine, fraternise avec une multitude de styles urbains », détaille Rabah Mezouane. Ce chanteur, originaire de Marrakech, co-fondateur de l’« Orchestre national de Barbès », défend une musique gnawa qu’il fusionne notamment avec du flamenco.
Qanoûn et chaâbi
Le 1er avril, deux concerts se succèderont dans les murs de l’auditorium de l’Institut du Monde Arabe. D’abord, à 15h, « La Princesse au qanoûn », avec la compositeur tunisienne Hend Zouari. Il s’agit d’une des rares femmes au monde à jouer du qânoun, instrument traditionnel de la famille des cithares, habituellement réservé aux hommes. Puis, toujours le samedi 1er avril, à 20h, ce sera au tour de Yahia Bouchala de venir rythmer la soirée avec « Le chaâbi des maîtres ». Ce trio proposera au public de « voyager » en direction d’Alger, avec son chaâbi issu de la casbah de la capitale algérienne.
Chloé Juhel
Bibliothèque IMA / Mars 2017