Nuit Blanche : « Zon-mai », la migration autrement
Architecture, danse, dans le cadre de la Nuit Blanche (5 octobre), une installation pour porter un autre regard sur la migration et l'altérité.
« Zon-mai »
Que signifie « chez soi » ? Pour répondre à cette question, le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui et le vidéaste Gilles Delmas ont créé, en 2008, une installation monumentale mêlant danse, architecture et arts plastiques, intitulée « Zon-mai », « maison » en verlan, au Musée national de l’histoire de l’immigration (Paris 12e).
Après avoir servi d'ambassadrice dans ce lieu dans le monde, l'installation « Zon-mai » sera de nouveau déployée au cœur du musée de l'immigration dans le cadre de la Nuit Blanche et accompagnée de la performance live de danseurs.
Migration
Une « Zon-mai » où, sur chaque pan de mur, est projeté la performance de chacun de 21 danseurs filmés chez eux, dans leur intimité. Origines, exil, migration, autant de sujets développés dans leur chorégraphie. Sidi Larbi Cherkaoui explique un peu plus sa démarche :
« D’un côté la zon-mai souligne que le nomadisme et la migration sont des phénomènes complètement naturel et perpétuel ; de l’autre elle met en avant l’envie d’un endroit où rester un peu plus longtemps ». La question du « chez soi », du lieu de passage, lieu de recueillement, lieu de partage est largement développée dans cette installation.
Temps
Lorsque la cité de l'immigration a approché Sidi Larbi Cherkaoui pour monter un projet artistique, ce dernier a tout de suite pensé à son ami vidéaste Gilles Delmas. Celui-ci a très vite adhéré au projet et a très vite choisi sa direction :
« j’ai voulu projeter des images d’intérieur à l’extérieur ». Outre cette notion d'espace, le vidéaste a également joué sur la question de la temporalité : « Le montage final dure une heure et vingt minutes, mais les films étant diffusés en boucle, la notion de durée disparaît ».
L'exposition de la « Zon-mai » durera jusqu'au 27 octobre.