Croix gammées taguées à Paris: 13 personnes en garde à vue
Ils sont âgés d’une vingtaine ou trentaine d’années et ont été interpellés ce week-end à Paris. Ils auraient tagué des croix gammées.
Les investigations se poursuivent, notamment les auditions et l’exploitation des téléphones portables. Ces treize personnes, nées entre 1992 et 2003, sont interrogées dans le cadre d’une enquête ouverte pour « dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion et provocation publique à la haine, la violence ou à la discrimination raciale ».
Parmi elles figurent sept personnes fichées S d’ultradroite et trois sont « déjà connues pour des faits similaires ».
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KOB
Elles sont soupçonnées d’avoir tagué des croix gammées au sol, dans le XVIIe arrondissement de la capitale. Cela s’est produit samedi, le 25 novembre, à hauteur de l’ancienne ceinture de chemin de fer, en contrebas de la place Wagram.
Appelés par des riverains, plusieurs équipages de police ont contrôlé 13 personnes présentes, qui avaient sur elles des traces de la peinture fraîche étalée au sol. Certaines avaient aussi sur elles des petits couteaux pliants mais n’étaient pas porteuses d’arme prohibée.
Des bombes de peinture ont aussi été retrouvées à proximité. Parmi les quatre ou cinq gros tags constatés : des croix gammées ou l’inscription « KOB » avec la lettre O en croix celtique, référence au Kop of Boulogne, ce collectif de supporters du PSG noyauté par l’extrême droite.
Montée des actes antisémites
Selon le parquet, il n’y a pas de témoin direct des faits. L’enquête est confiée au commissariat du XVIIe arrondissement de la capitale. Ces interpellations interviennent dans un contexte de forte montée des actes antisémites en France depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Elles se produisent également après qu’une centaine de militants d’ultradroite venus de différentes villes du pays ont défilé ce week-end, encagoulés, à Romans-sur-Isère (Drôme), dans le but d’en « découdre » avec les jeunes du quartier de La Monnaie, après le décès de Thomas, 16 ans, lors d’un bal à Crépol.