Crise du carburant : la CGT poursuit le bras de fer

 Crise du carburant : la CGT poursuit le bras de fer

Des syndicalistes CGT et des employés en grève, rassemblés devant la raffinerie TotalEnergies, à Donges, dans l’ouest de la France, le 12 octobre 2022. DAMIEN MEYER / AFP

Un accord a été trouvé sur les salaires tôt ce matin chez TotalEnergies. Les négociations ont duré une partie de la nuit. Ce sera sans la CGT.

 

Le syndicat a tenu six heures avant de dénoncer une mascarade et de quitter les discussions. La CFDT et la CFE-CGC sont, elles, restées jusqu’au bout, jusqu’à 3h et demie. Et un compromis a été trouvé : une augmentation des salaires de 7% et une prime allant de 3 000 à 6 000 euros. Compromis trouvé mais pas encore signé. Chaque syndicat doit le soumettre à ses adhérents, avant midi, sinon l’offre ne tiendra plus.

Accord sans la CGT

Ce sont les premières négociations au sein du groupe TotalEnergies depuis 18 jours, début de la grève. Pour la direction, c’est un « scénario à la Exxon », l’autre groupe pétrolier concerné par la grève. La CFDT et la CFE-CGC ont aussi signé un accord sans la CGT. La CGT, elle, n’en démord pas : elle veut une hausse de salaire de 10%. Il est probable que rien ne bouge d’ici mardi, le 18 octobre, grande journée de grève nationale, qui va s’étendre des transports aux fonctionnaires.

Public et privé

C’est le cauchemar du gouvernement. La fameuse convergence des luttes voulue par les syndicats et le spectre des gilets jaunes qui rode. Mardi, le 18 octobre, la CGT, FO, la FSU et Solidaires appellent à une journée de mobilisation interprofessionnelle. Le mot d’ordre : les salaires et le droit de grève. Ca va toucher les transports, RATP et SNCF, sur les rails mais aussi sur les routes, avec les chauffeurs poids-lourds qui ont annoncé qu’ils rejoignaient le mouvement. Et la fonction publique dans son ensemble. Sans oublier, le privé avec les crèches, le commerce et la distribution ou encore le secteur de la métallurgie.

Mois de l’offensive

Le calendrier s’accélère, avec la réforme des retraites en ligne de mire et les arbitrages annoncés mi-décembre. Ensuite il y aura Noël, difficile de mobiliser juste après. C’est donc une course contre la montre qui se joue entre le gouvernement et les syndicats, pour qui, le mois de novembre doit être le mois de l’offensive.

 

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